«Les Forces de défense et de sécurité́ assurent leur mission régalienne de protection des populations. Elles sont chargées du maintien de l'ordre qui garantit aux citoyennes et aux citoyens le droit de se déplacer librement. Les manifestations sont ainsi soumises à des conditions qui permettent de respecter les droits des uns et des autres», lit-on dans un communiqué du ministère auprès du Garde des Sceaux et chargé de la Bonne gouvernance.
Selon Mamadou Salif Sow, «il y va de la responsabilité́ de l'Etat, mais aussi de toute organisation soucieuse du respect et de la protection des droits humains, de rappeler que l'exercice du droit de manifester ne saurait justifier une quelconque défiance à l'autorité́ des Forces de défense et de sécurité́ agissant avec professionnalisme et conformément à la loi». Mieux, ajoute-t-il, «il ne saurait non plus justifier des actes de violence contre des commerces, des édifices et des moyens de transport publics ou encore des pertes en vies humaines».
Mamadou Salif Sow s'en prend aussi à certains défenseurs des droits de l'homme. «L'attitude de certaines organisations «se réclamant» de défense des droits de l'Homme est, de ce point, difficilement compréhensible. Il convient, certes, de veiller au respect du droit de manifester, encore que les statistiques en la matière montrent à suffisance que les interdictions relèvent de l'exception et sont, à chaque fois, dument motivées».
Il trouve ainsi «qu'une égale attention, à tout le moins, doit être accordé à la protection des populations et de leurs biens. Se limiter à charger les forces de défense et de sécurité́ tout en ignorant les appels à la violence, la destruction de biens d'autrui et la brutalité́ contre des personnes innocentes, est simplement inacceptable pour des organisations responsables». Pour lui, «cette indignation sélective est une violation manifeste du principe d'égalité́ des citoyens à laquelle l'Etat du Sénégal tient particulièrement».