Sénégal: Procès Sonko / Mame Mbaye Niang - Dakar tourne au ralenti

Dakar n'était pas au mieux de sa forme dans la matinée d'hier, jeudi 30 mars.

Le procès pour diffamation opposant le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, a impacté l'activité socioéconomique dans la capitale du Sénégal qui a tourné au ralenti. Les échauffourées à répétition entre jeunes manifestants et Forces de l'ordre et les violences qui s'en suivent, à chaque convocation du maire de Ziguinchor au Tribunal, ont été à l'origine de la paralysie de la ville. Du coup, beaucoup de secteurs n'ont pas fonctionné, pour des raisons de sécurité.

Les rues autrefois ambiantes étaient désertes, une circulation fluide, les motocyclettes et cyclomoteurs interdits de circuler, à cause d'un arrêté du Gouverneur de Dakar. Les élèves des écoles privées retenus chez eux. Les banques qui avaient décidé de se pointer, ont fermé à 13 heures. Certaines institutions ainsi que de nombreux commerces et centres commerciaux ont aussi baissé les rideaux. Le transport en commun notamment la société nationale Dakar Dem Dikk est également impacté. Elle a décidé de suspendre ses rotations pour ne pas subir de dommages, comme ce fut le cas lors de la dernière convocation du leader du parti Pastef, le jeudi 16 mars 2023, où pas moins de trois de ses bus ont été incendiés, d'autres caillasses.

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Déjà, la veille du procès, les populations s'étaient préparées à vivre une journée sous haute tension, comme à l'accoutumée. C'est pourquoi beaucoup de structures avaient décidé de suspendre leurs activités. Mais, au finish, plus de peur que de mal, hier ! Même si quelques échauffourées entre jeunes manifestants et Forces de l'ordre ont été constatées dans la ville.

En effet, cette paralysie de plusieurs activités n'est pas sans conséquences sur l'économie du pays. Il faut noter que le procès a rendu son verdict vers 12 heures. Ousmane Sonko a été condamné à deux mois avec sursis et 200 millions de FCFA de dommages et intérêts. Ainsi, après l'annonce du verdict, la vie a repris petit à petit dans la ville. L'affaire qui, depuis quelques mois, tenait en haleine et en émoi tout un pays, avait fini par paralyser la capitale lors de chaque convocation du leader du Pastef.

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