Afrique: Instauration de l'Etat de droit effectif en RDC, ULC - Willy Moka appelle les gouvernants au respect strict des lois de la République

A l'occasion de la 19e journée philosophique de Kimwenza, l'Université de Loyola du Congo, ULC en sigle, a organisé une conférence-débat sous la thématique : «Droit et démocratie : Qu'est-ce qu'un Etat de droit ? ». Au cours de cette journée scientifique, tenue le mardi 29 mars, dans la grande salle des conférences de cette alma mater, plusieurs professeurs des différentes universités de la RDC ont profité de cette opportunité propice pour expliciter le droit, la démocratie ainsi que l'instauration de l'Etat de droit effectif en République démocratique du Congo. Pour ce faire, le Professeur Willy Moka Mubelo, recteur de l'ULC, a invité les autorités congolaises ainsi que les subalternes au respect strict des lois fondamentaux de la République.

Dans son mot d'entrée, le Professeur Willy Moka a donné le sens du terme «droit», qui reste l'un des instruments privilégiés dans la gestion des sociétés humaines. Etant une catégorie de la médiation et de l'intégration sociale, il en a également ajouté que, l'on parle du droit, lorsqu'il existe une société bien organisée avec des objectifs partagés par tous. De ce fait, le droit n'est pas replié sur lui-même, il n'est pas aussi un système narcissiquement fermé sur lui-même, mais se nourrit à la fois de la morale sociale démocratique, des citoyens et d'une culture libérale qui en favorise le développement d'un pays. Sur ce, dans son exposé, le numéro 1 de l'Université de Loyola du Congo, a éclairé la lanterne de l'opinion publique sur le système de droit et l'instauration d'un Etat démocratique effectif dont il a pu suffisamment exploiter cette thématique qui reste actuellement l'un des piliers majeurs qui ronge la RDC.

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« On ne peut pas parler de la démocratie, lorsqu'il n'y a pas un Etat de droit. Par ce fait, nous pouvons dire que l'Etat de droit est un régime ou une structure qui permette à ce que tout le monde soit redevable aux lois y compris les gouvernants donc ceux qui nous donnent des lois et nous autres qui sommes supposés à respecter ses lois. Donc, tout le monde doit respecter les lois de la République. Nous ne devons pas aller de gauche à droite pour passer à l'instauration de l'Etat de droit. Sur ce, les lois doivent être respectées par tout le monde. Aujourd'hui, vous allez voir que, lorsqu'il y a des embouteillages, c'est généralement les autorités du pays qui prennent le sens opposé dans le boulevard», a-t-il déclaré.

A l'en croire, pour instaurer effectivement l'Etat de droit en RDC, le gouvernant ainsi que le subalterne doivent tous passer, sans exception, au respect strict des lois qui régissent une nation dont tout le monde doit répondre de ses actes. Il en a également souligné que la loi doit être à la disposition de tout citoyen pour permettre à tout un chacun de l'étudier et l'intérioriser.

Pour sa part, l'un des intervenants de ladite journée philosophique, le Professeur Willy Bongo Pasi, a donné une nuance entre : «Droit et démocratie : la norme naturelle et la norme positive», thème qui a porté sur son intervention. Sur ce, il a indiqué que le droit naturel est un ensemble de principes immuables et universels, issus de la nature humaine, alors que le droit positif est juste les lois écrites. Par ailleurs, le droit naturel peut être conçu comme un idéal auquel aspire la société civile ou comme la source dont provient toute régulation juridique et morale.

« Le droit naturel est légitime, et grâce au droit naturel, le droit positif devient "légal", légitime et efficace ainsi que la démocratie devient possible. Cette légalité n'est légitime que si elle se fonde sur ce droit naturel, qui constitue donc une norme idéale du droit. Les deux domaines se recoupent et peuvent permettre une vraie démocratie », a-t-il explicité le vrai sens du droit positif et droit naturel avant toutefois de stipuler que le droit positif et droit naturel sont juste opposés, aux promulgations de la société civile.

Il a poursuivi : «Pour l'exercice de la démocratie, si le droit positif court le risque de ne pas être un droit véritable, un droit légitime, il parait nécessaire de le référer au droit naturel. Ainsi, le droit naturel serait légitime, si et seulement si il est fondé dans ce droit naturel, s'il est en conformité avec lui ».

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