Madagascar: Migration à Tsaramandroso RN4 - Trente ménages relogés dans des cases adaptées

Améliorer les conditions d'existence des migrants venus du Sud. C'est dans cette optique que le projet d'urgence de construction de trente-trois cases améliorées à partir des matériaux locaux disponibles, a démarré dans la région Boeny.

Ils sont ainsi installés dans le fokontany d'Antanimalandy-Madiroanabo, dans la commune rurale de Tsaramandroso RN4, du district d'Ambato-Boeny. La relocalisation débute par trente-trois cabanes. L'objectif, en regroupant les migrants du Sud en un seul endroit, est de prévenir la destruction de la forêt dans le Parc national d'Ankarafantsika. Le projet est financé par Light Foundation, et Care international Madagascar et ProSol en sont les partenaires régionaux.

La durée de construction des habitations est fixée à soixante jours.L'amélioration de la vie sociale des habitants est définie dans le Plan régional de développement de Boeny. Le gouverneur de la région, Mokhtar Andriantomanga, a effectué une visite sur place, pour constater les modèles réalisés. Il a également expliqué la stratégie régionale pour reloger les migrants. Ce projet rejoint la mise en oeuvre du neuvième engagement du président de la République au niveau de la région.

Celui de l'autosuffisance alimentaire. Et également le dixième objectif sur la protection de la forêt naturelle. « Nous sommes tous des citoyens malagasy et aucun passeport n'est exigé pour circuler dans la région Boeny. Toutefois, quiconque commet un crime doit être sévèrement puni car nous sommes un État de droit.

La stratégie régionale prévoit de relocaliser les migrants dans un lieu, de leur fournir un moyen de subsistance afin qu'ils ne détruisent pas la forêt d'Ankarafantsika », souligne-t-il.

Un bienfaiteur

Les nouveaux quartiers des migrants sont établis sur terrain d'une superficie de 85 ha, offert par un généreux bienfaiteur. Il comporte aussi des parcelles cultivables pour leur subsistance.

Le site est divisé en trois secteurs et chaque lot comportera onze maisons. Le déplacement de ces trente-trois premières familles est fait à titre d'essai. Le reste des émigrés devra les rejoindre plus tard, si c'est concluant. En tout cas, les premiers venus ont promis de respecter les dispositions de vivre ensemble et sont prêts à exclure et à condamner ceux qui ne respectent pas les règlements et se livrent à des actes criminels.

Depuis leur prise en charge et leur installation, l'année passée, les migrants du Sud ont déjà planté des légumineuses « tsoroko » sur une superficie de trois hectares et mille pieds de citronniers, de manguiers et d'acacia. L'adduction d'eau potable à travers un forage sera la prochaine étape pour améliorer leur vie. Depuis quelques années, à cause de la famine due à la sécheresse dans le Sud, un exode massif a été remarqué dans la région Boeny et surtout sur la RN 4, autour du Parc national d'Ankarafantsika. L'environnement et surtout la forêt ont été dévastés et l'insécurité a régné. Aujourd'hui, une amélioration de la vie sociale de ces nouveaux venus est constatée après leur réinsertion réalisée par la région Boeny.

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