Trois fusils MAS 36, un revolver et cent six munitions ont disparu du magasin d'armes de l'établissement pénitentiaire de Vavatenina, mercredi. Un « cambriolage ».
Du fil à retordre. Mercredi, l'administration pénitentiaire de Vavatenina a perdu trois armes d'infanterie, modèle MAS 36, un revolver et cent six munitions. Elle insiste sur un vol avec effraction. Selon les premières informations disponibles, le cambriolage a probablement été perpétré entre 18 heures et 18h30. Certes, un geôlier a assuré son tour de permanence, mais il a dû quitter son poste à cause d'un malaise.
Cette explication arrachée au compte-goutte n'a pas permis de savoir où l'agent était allé. À son retour, il a constaté que la porte de son bureau et celle de l'armurerie ont été fracturées. L'alerte est tardivement parvenue à la police et à la gendarmerie, au-delà de 22 heures. Des sources particulières informées racontent que le chef du district de Vavatenina en personne a conduit huit gendarmes et trois policiers jusqu'à la maison de détention. Ils ont vu le chef d'établissement dès qu'ils y sont arrivés.
Dotations
Le chef du district est immédiatement allé mener un contrôle pour s'assurer qu'aucun détenu ne s'est évadé en profitant de la situation. Mais il s'est avéré qu'ils étaient tous là, au
grand complet. Un marteau et une munition de 7,5 millimètres du lot SFI 81 ont été récupérés sur le sol à l'extérieur du dépôt d'armes pendant le constat. Par contre, les numéros de série et lots des armes et cartouches volées n'ont pas encore pu être identifiés. Les renseignements officieux révèlent juste que cinquante-neuf projectiles appartiennent aux fusils MAS 36 et les quarante-sept autres à l'arme de poing. L'arsenal fait partie de dotations de l'établissement pénitentiaire de Vavatenina. Les indices recueillis ne sont pas suffisants pour démasquer tout de suite les auteurs du vol.
D'ailleurs, l'enquête a commencé à peine. Parallèlement à la recherche, des rondes ont été réalisées dans quatre quartiers jugés « chauds » en matière d'insécurité. Tous les véhicules et personnes venant de Vavatenina sont fouillés à tous les barrages de sécurité de la police et de la gendarmerie. D'autres points de contrôle ont été créés sur la RN22) vers Fenoarivo-Atsinanana et Anjahambe. Hier, l'équipe judiciaire a prévu l'intervention d'un chien pisteur depuis Toamasina.