Six morts et des blessés graves conduits dans des établissements hospitaliers de la ville de Douala. Tel est le bilan provisoire de l'incendie qui s'est produit le lundi 20 Mars à la société ACERO METAL, située dans la zone industrielle de Douala-Bonaberi. Dix jours après cette catastrophe, les Associations FOCACO et MAIN dans La MAIN dénoncent l'attitude esclavagiste et de non-respect des instructions du ministre par Acero Cometal.
Suite à l'explosion d'un four survenue le lundi 20 mars 2023 au sein des installations de la société ACERO METAL, située dans la zone industrielle de Douala-Bonaberi, et ayant causé d'importants dégâts matériels et humains, les organisations de la société civile "Main sur le coeur" et "FOCACO" se sont rendues le mercredi 29 mars aux chevets des victimes prises en charge au service de réanimation de l'hôpital Laquintinie de Douala. Les 2 organisations ont tenu à exprimer leur solidarité à ces trois malades souffrant de brulures graves : sur les 3 brulés graves référés à l'hôpital Laquinitine : tous sont en vie, l'un est sorti du service de réanimation et pour les 2 autres leur pronostic vital n'est plus engagé.
Malheureusement à ce jour, plusieurs accidentés n'ont pas survécu et selon des informations qui nous parviennent on enregistre 6 décès.
Selon le communiqué du ministre de l'Industrie daté du 22 mars 2023, la société Acero Métal Sarl fonctionne en marge des dispositions pertinentes de la loi applicable en matière d'établissements classés dangereux, insalubres et incommodes. Il s'agit d'une fonderie artisanale de fer qui utilise des fours rudimentaires pour fondre des déchets métalliques et produire des barres de fer.
A cette même date, Le Pr Fuh Calistus Gentry, qui assure l'intérim de ce département ministériel, a demandé au Gouverneur du Littoral de prendre des mesures conservatoires en apposant des scellés sur les installations de cette entreprise. Il a également ouvert une enquête administrative et technique pour déterminer les causes et les responsabilités de cet accident.
Pour les deux associations de défense des droits des citoyens « c'est avec stupéfaction après une descente faite sur les lieux de l'accident le mercredi 29 mars dernier que nous avons constaté que l'entreprise ACERO METAL (dans les installations de HARJAAP SARL et STE SATJEET SARL) continue de fonctionner sans gêne ».
Aussi, recommandent-elles : La mise sous scellés des installations dangereuses et hors normes de cette entreprise jusqu'à la production du rapport de l'enquête administrative et technique prescrite pour déterminer les causes et les responsabilités de cette explosion. L'ouverture d'une enquête judiciaire et la mise en examen des dirigeants de l'entreprise ACERO METAL pour motif : "homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence et de sécurité". La mise sur pied d'une cellule d'écoute et d'accompagnement des victimes et leurs familles