L'initiative en faveur de l'émancipation économique des femmes africaines inclut 400 millions de dollars du secteur privé pour aider à combler le fossé numérique entre les hommes et les femmes.
Au Ghana, la vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, a annoncé une initiative d'un milliard de dollars pour améliorer l'émancipation économique des femmes en Afrique, au terme de la première étape de sa tournée sur le continent, en grande partie financée par le secteur privé, avant de quitter Accra pour la Tanzanie, puis en Zambie, en Afrique de l'Est.
Cette tournée survient après le sommet États-Unis/Afrique de décembre à Washington, au cours duquel le président Joe Biden avait plaidé pour la création d'un vaste partenariat avec l'Afrique, au moment où les États-Unis cherchent à affirmer leur présence sur le continent face à l'influence croissante de la Chine et de la Russie.
La vice-présidente a déjà annoncé plusieurs mesures d'aide, notamment 139 millions de dollars pour le développement économique et culturel au Ghana et l'investissement de 100 millions de dollars dans les pays côtiers d'Afrique de l'Ouest, confrontés au risque de débordement des violences djihadistes venues du Sahel.
Quant à l'initiative en faveur de l'émancipation économique des femmes africaines, elle inclut 400 millions de dollars du secteur privé « pour aider à combler le fossé numérique entre les hommes et les femmes ». Aux Etats-Unis, on pense que « l'amélioration du statut économique des femmes et des filles n'est pas seulement une question de droits de l'homme, de justice et d'équité, c'est aussi un impératif stratégique qui réduit la pauvreté et favorise une croissance économique durable ».
Quelque 500 millions de dollars, toujours en provenance du secteur privé, serviront à soutenir l'émancipation économique des femmes en Afrique, selon le communiqué. La vice-présidente a appelé à davantage d'investissements dans l'innovation en Afrique, en particulier dans l'économie numérique, la bonne gouvernance et la démocratie. « Nous sommes "à fond" sur l'Afrique », a-t-elle déclaré, martelant ainsi les mots du président américain, Joe Biden, pendant le sommet États-Unis-Afrique de décembre. Puis Kamala Harris s'est envolée en Tanzanie, étape intermédiaire de sa tournée en Afrique.