Afrique de l'Ouest: Marché financier de l'UMOA - Une étude indique la voie pour la baisse des coûts de transaction

Atelier de restitution et de validation des conclusions de l'étude relative à la tarification applicable sur le marché financier régional de l'UMOA, 27-28 Mars 2023 à Dakar
31 Mars 2023

L’Autorité des marchés financiers de l’Union monétaire ouest africaine (AMF-UMOA) a validé les conclusions d’une étude sur le coût tarifaire applicable sur le marché financier régional. C’était au terme d’un atelier qui s’est tenu le lundi 27 mars 2023 à Dakar.

Ce conclave de Dakar qui entre dans le cadre du programme « Joint Capital Markets Program (J-CAP) » financé par la Banque mondiale, a permis de partager les conclusions de l’étude dans l’optique de recueillir des contributions d’acteurs ou de spécialistes, afin d’accroître la compétitivité du marché.

Ce travail de recherche a abouti à des recommandations reparties en six blocs, notamment, la promotion de la concurrence ; la promotion de la transparence ; la  promotion de l’efficience.

A cela s’ajoute le développement par le superviseur et par les entités qui exercent leur activité en situation de monopole d’une comptabilité analytique permettent de connaitre les recettes et dépenses générées par les différents segments d’activités.

Sans oublier l’amélioration du système d’homologation des tarifs des opérateurs de marché ; et le renforcement de la cohérence du marché de la dette publique.

Le secrétaire général de l’AMF-UMOA, M. Ripert Bossoukpe, a rappelé que cette étude intervient douze ans après celle réalisée en 2010, afin d’établir si les tarifications appliquées aux transactions financiers en Umoa sont un frein à la compétitive du marché régional et comment elles peuvent être améliorées afin de mieux participer à son développement.

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Interpellé sur les raisons des indications, M. Javier Paredes, consultant cabinet Analistas Financieros Internacionales (AFI), la société de conseil ayant réalisé l’étude, a renseigné que le diagnostic effectué sur le développement du marché a révélé qu’au niveau de l’analyse et fonctionnement du marché, l’augmentation considérable du volume des émissions réalisées au cours des dernières années, et la diminution progressive de la part de marché des émissions de dette publique par voie de syndication.

A l’en croire, l’analyse des tarifs a permis de noter l’existence d’un système d’homologation des tarifs des intermédiaires, utile pour standardiser ces tarifs.

D’après M. Paredes, ces grilles tarifaires ne suivent pas un format unique et n’apportent pas un degré de détail suffisant, constate-t-on.

Concerne la tarification des régulateurs et des infrastructures de marché, il est noté l’absence d’un système de comptabilité analytique, et l’absence de tarification aux investisseurs et tarifs très réduits pour les intermédiaires et les émetteurs au niveau du marché par adjudication.

Sur le plan de la structure des coûts et des revenus des acteurs, a révélé une forte dépendance financière des infrastructures de marché et, en particulier, de la Bourse régionale des valeurs mobilière (Brvm), à l’égard des revenus issus du marché de la dette publique par syndication.

Les responsables du cabinet soulignent que l’activité d’intermédiation et de tenue de compte représente une faible part des revenus des Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (Sgi).

Avant de révéler que l’essentiel des revenus provient des services financiers et de structuration d’opérations, qui sont liés aux opérations de placement de dette publique sur le marché primaire. Et que les SGI affichent une bonne rentabilité, avec une marge avant impôts qui se situe dans une fourchette de 20-30%

Selon toujours la même source, les tarifs du régulateur et des infrastructures du marché Umoa sont très supérieurs au tarif moyen des marchés benchmark pour la plupart des opérations. Ce qui fait dire que M. Parades que la meilleure solution pour permettre la réduction des tarifs est de renforcer la concurrence et la transparence.

 

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