Le Groupe de réflexion et d'action pour la protection des droits des femmes et des filles (GRAPDEFF) a annoncé, jeudi 30 mars à Kisangani, sa détermination à combattre le harcèlement sexuel, une réalité dans les milieux universitaires dans la province de la Tshopo. Cette annonce a été faite à l'Institut supérieur de commerce (ISC) de Kisangani.
Une étudiante de l'ISC/Kisangani confirme le harcèlement sexuel dont certaines filles seraient victimes dans son établissement. Cependant, fait-elle remarquer, ces dernières ne pouvaient les dénoncer :
« C'est une réalité palpable ! nous avons des amis qui nous parlent, on ne pourrait peut-être pas le dire, on pourrait se taire vu qu'on ne sait pas comment s'orienter. Avec l'organisation de cette formation, ça sera l'occasion pour nous de pouvoir dénoncer certains actes qui ne sont pas valables à l'Université ».
Ce témoignage illustre bien d'autres cas du genre dans la quasi-totalité des établissements de l'Enseignement supérieur et universitaire (ESU) de la Tshopo.
Albertine Likoke Lowatylakose, coordonnatrice de GRADEPDEF, dit en avoir été inspirée. D'après elle, une cellule d'écoute sera désormais expérimentée à l'ISC. Elle précise que la tâche de cette cellule consistera à recevoir et orienter les victimes éventuelles :
« On va documenter et on va orienter à qui de droit au niveau de l'institution. Et il y a la prise en charge psycho-sociale. Les personnes victimes seront orientées vers le centre Alwaleed , là il y a une cellule des experts cliniciens. En dehors du référencement, il y a la documentation. Le recteur a dit qu'il y a des sanctions punitives, mais il faut réunir toutes les informations... »
Après l'ISC, cette expérience sera étendue dans les prochains jours dans d'autres établissements de l'ESU.