Vieille de plusieurs dizaines d'années, une construction de trois étages s'est effondrée sous les pluies battantes d'avant-hier. Cinq morts sont dénombrés.
Une vielle maison en dur de trois étages s'est effondrée sur elle-même à Behoririka. Le bilan fait état de cinq morts. Un nourrisson a été miraculeusement arraché à la mort. Le drame s'est produit vers 4 heures du matin alors que le quartier dormait encore. Réveillés par un bruit sourd qui a secoué les environs, les riverains étaient pétrifiés en voyant la construction se tasser au ras du sol. Trois familles rassemblant au total une douzaine de personnes vivaient dans le vieux bâtiment. Au deuxième étage, une sexagénaire, propriétaire des lieux, a péri sous les décombres.
Ses deux enfants ont pour leur part échappé in extremis à la mort après avoir été extirpés de justesse des ruines de leur habitation. Ces rescapés ont un bébé d'à peine quelques mois qui a été miraculeusement sauvé. Les personnes venues à la rescousse ont formé une véritable chaîne humaine pour le faire passer en sécurité à travers le champ de ruines. Dans la deuxième famille, deux soeurs âgées d'environ une vingtaine d'années y ont laissé la vie. Leurs parents ont en revanche échappé au pire.
Signes avant-coureur
Dans le troisième foyer, tous les membres de la famille ont failli être décimés. La mère de famille s'apprêtait à assister à la messe matinale lorsque tout s'est effondré autour d'elle. Alors qu'elle a réussi à sortir de la maison juste à temps, son mari, son fils ainsi que sa fille, encore restés au lit, se sont fait surprendre. Alors que la fillette a pu être extraite par les sapeurs-pompiers après une longue intervention, son père et son frère n'ont pas eu cette chance. Avec une jambe broyée, elle a pu être dégagée des décombres vers 11heures du matin après un calvaire qui a duré sept longues heures.
La maison qui s'est écroulée avait déjà manifesté des signes de faiblesse avant que l'impensable ne se produise. Des riverains rongés par l'inquiétude avaient déjà signalé les autorités. Après un attentisme, l'irréparable s'est produit pendant les fortes pluies qui se sont abattues dans la nuit de jeudi à vendredi. La région Analamanga affirme de son côté avoir déjà ordonné la démolition de la construction mais les propriétaires avaient formulé une opposition auprès du tribunal. Outre les victimes, un véhicule a été enseveli sous les gravats.