Congo-Brazzaville: Pourquoi taxer le ticket du bus à 200 FCFA ?

Décidemment, on a comme l'impression que les transports en commun foulent aux pieds les textes et mesures visant à organiser les prix par taxi ou bus. De plus en plus, une réalité a vu le jour dans les deux principales villes du Congo et cela n'interpelle pas du tout les défenseurs des droits des consommateurs. Au lieu de 150 FCFA comme l'exigent les textes officiels, le ticket de bus est en train de doubler voire de tripler. Il est passé de 150 FCFA à 300 FCFA et même à 500 FCFA, selon l'humeur des contrôleurs.

Un fait qui occasionne un grincement des dents aussi bien à Pointe-Noire qu'à Brazzaville. Comme qui dirait, les contrôleurs de bus ont emboîté le pas eux aussi aux taximen qui ont catégoriquement foulé aux pieds le prix de 700 FCFA de la course de taxi fixé par les services étatiques habiletés, le faisant passer au su et vu de tous à 1000 FCFA.

Cela revient à dire qu'en plus du phénomène des demi-terrains, c'est-à-dire du morcellement du trajet, une autre réalité ennuyeuse est en train de voir le jour. Si un passager monte dans un bus à Brazzaville à l'arrêt lycée Thomas-Sankara pour la commune de Ouenzé, il doit payer au moins 600 FCFA au contrôleur parce qu'il doit descendre trois fois de suite du bus et remonter en payant de nouveau 200 FCFA. De la même manière, un passager qui va de l'arrêt Carrefour Makayabou pour l'arrêt Tchystère, à Pointe-Noire, doit avoir 400 FCFA.

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Si des mesures coercitives ne sont pas prises dans un court délai, cette indiscipline des transporteurs en commun va se généraliser, parce qu' ils vont pousser le bouton très loin. « Dites à l'Etat d'augmenter le nombre de bus des mairies dans nos villes, sinon nous ne reculerons pas ». Propos maladroits d'un contrôleur de bus qui a fait descendre trois passagers qui boudaient cette augmentation sur le trajet de l'hôpital de Loandjili jusqu'au grand marché, à Pointe-Noire.

Certains contrôleurs brandissent comme arguments le prix du carburant qui a augmenté à la pompe et le versement journalier qui leur est exigé par les propriétaires des bus. Des arguments qui ne tiennent pas du tout car ces soi-disant propriétaires de bus ne sont pas des extra-terrestres et savent très bien les différentes exonérations dont ils bénéficient des services étatiques habiletés afin que le prix de la course n'augmente pas de façon anarchique.

Que des mesures radicales soient prises car ce laisser-aller crée des malaises sociaux au niveau des ménages. Les services habilités doivent être regardants, car cette réalité est galopante. A bon entendeur, salut !

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