L'ambassade des Etats-Unis au Congo, oeuvrant pour la promotion et la vulgarisation des sciences et technologies auprès des jeunes filles, a lancé le 30 mars, à Brazzaville, son programme dénommé « Coding4Her », en partenariat avec le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation technologique, le ministère de l'Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l'Alphabétisation ainsi que l'association YouthCom.
« Coding4her » est un programme de formation et de mentorat dans les STEM (Sciences, technologies, génie civil, mathématiques), destiné à quarante jeunes filles du secondaire, sélectionnées pour leurs compétences.
Assurée par l'organisation non gouvernementale YouthCom, cette formation, selon Danielle Ouanounga, présidente de YouthCom, a pour but de renforcer les compétences de ces jeunes filles dans le domaine du numérique et les montorer sur la programmation et la conception des objets connectés. Elle vise également à inciter ces jeunes filles dans les métiers de l'informatique et de l'électronique.
Dans la pratique, ces jeunes élèves seront initiées aux bases de codage informatique qui les aideront à devenir des ingénieures dans ce domaine. « Je félicite le gouvernement congolais et l'association YouthCom pour avoir ciblé les jeunes filles, étant donné que beaucoup plus d'hommes que de femmes embrassent les professions liées aux STEM. Nous sommes en train de briser les stéréotypes et inviter la diversité dans les domaines des STEM », a déclaré Eugene S. Young, ambassadeur des Etats-Unis au Congo.
« Mars est le bon moment pour lancer ce programme, car ce mois est celui de l'histoire de la femme. C'est une opportunité pour ces filles d'emmagasiner de nouvelles connaissances pour contribuer au développement intellectuel et économique de leur pays », a-t-il ajouté.
En effet, le choix sur les jeunes filles s'explique du fait qu'elles sont souvent minoritaires dans le secteur des sciences. Au Congo, malgré les efforts consentis en matière d'éducation, il reste encore du chemin à faire. Peu d'élèves et d'étudiantes s'engagent jusqu'alors dans les filières de STEM. C'est la raison pour laquelle le gouvernement se donne comme objectifs de renforcer la représentativité féminine dans les disciplines et carrières STEM/STEAM et de contribuer à la formation d'une nouvelle génération de femmes leaders dans ces domaines. « La science est un bien commun, malheureusement, ce bien n'est pas toujours partagé. Les femmes ont longtemps été exclues, il s'agit donc pour nous de mener des initiatives pour améliorer la représentativité des femmes dans les sciences au Congo. Et cette amélioration commence avec l'initiation et la formation des jeunes filles au monde de la science », a souligné Edith Delphine Emmanuelle née Adouki, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation technologique, lors de son mot de circonstance.
« La jeune fille d'aujourd'hui doit être bien formée, afin de détenir les connaissances et l'expertise nécessaire au développement de notre pays. La science est déjà féminine au Congo, mais nous allons faire en sorte qu'elle le soit de plus belle », a-t-elle poursuivi.
Dans le même sillage, le ministre de l'Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l'Alphabétisation, Jean Luc Mouthou, n'a pas manqué d'encourager les quarante jeunes filles choisies et de rappeler la volonté du gouvernement d'arrimer le Congo à la science et aux nouvelles technologies. « Chères jeunes filles, vous n'êtes pas seulement l'avenir du Congo, vous êtes aussi le présent. On ne construira pas seulement ce pays avec vous mais aussi l'humanité. Il s'agit de répondre présent au grand rendez-vous, notamment à celui de l'innovation technologique. Nous comptons donc sur vous, pas seulement sur les quarante ici échantillonnées mais aussi sur toutes ces jeunes filles et jeunes garçons qui sont animés par cette volonté de s'investir dans le développement de l'internet », a indiqué le ministre.
« Ensemble, nous travaillerons pour que nous puissions découvrir tout ce qui ne l'est pas encore. Il s'agit de vous encourager, de vous soutenir, de faire en sorte que vous vous exprimiez. Nous attendons fièvreusement les résultats de vos recherches pour qu'enfin, nous puissions vous applaudir », a-t-il conclu.