Et de deux pour l'économie Sénégalaise, en termes de perte au compte de l'année 2023 ! En effet, le procès en diffamation opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang, dans l'affaire dite PRODAC, aura coûté à l'économie Sénégalaise des centaines de milliards de FCFA, pour avoir mis au point mort l'activité économique ou presque.
Les 29 et 30 mars courant, tout comme les 15 et 16 du même mois, l'activité économique Sénégalaise a connu un coup de frein lourd de conséquences pour une économie largement portée par des activités de transport, de distribution, de services et dans une moindre intensité de production.
Dans la capitale sénégalaise, le secteur des transports a été totalement mis au point mort. L'opérateur national de transport en commun au Sénégal, Dakar Dem Dikk (DDD) et non moins société de transport public desservant la capitale Sénégalaise et de sa banlieue mais aussi les les régions intérieures (Sénégal Dem Dikk) et la sous-région (Afrique Dem Dikk) a mis tous ses bus aux arrêts, pour éviter la casse. Ce qui constitue un énorme manque à gagner pour une société qui cherche à renaître de ses cendres.
Pour nombre de transports en commun urbains privé à Dakar, notamment les taxis, les cars rapides, Ndiaga Ndiaye, les clandos, les minibus également, il n'était pas question de braver le risques. Pour l'essentiel, ils ont été tous contraints de disparaitre de la circulation par mesure de prudence.
Il en est de même pour les gros porteurs et les voitures des services, entre autres, qui n'ont pas fonctionné. Pour les motos «thiak thiak», les motocyclettes/cyclomoteurs spécialisés dans les livraisons à domicile, un arrêté du gouverneur de la région de Dakar, Al Hassan Sall, avait déjà interdit leur circulation hier jeudi, de 6h à minuit. Bref, tous les réseaux de transport routier ont été mis aux arrêts ou ont fonctionné au ralenti. Et cette perte est incalculable.
S'agissant du commerce, il est amèrement constatable et déplorable de voir que plusieurs boutiques ont fermé à Dakar. Et dans bien des localités à fort commerce du pays. Ce qui constitue un énorme manque à gagner pour une économie lourdement esseulée pendant deux années de Covid-19 et d'un fort taux d'inflation liée à la crise Russo-Ukrainienne. A côté, de ce manque à gagner, l'économie informelle qui occupe la quasi-totalité des emplois a complétement disparue des artères et autres espaces de commerce de la capitale sénégalaise.
Il s'y ajoute que les «gorgorlus», ceux qui vivent le jour au jour, très nombreux d'ailleurs, ont été tout simplement condamnés à rester chez eux, sans le moindre gagne-pain quotidien. Des rendez-vous d'affaires ou encore médicaux manqués, tout comme l'anticipation des vacances de Pâques pour les élèves et étudiants, avec la perte supplémentaire d'heures d'enseignements pour un pays qui n'a jamais atteint son quantum horaire. Autant de facteurs négatifs qui ne concourent nullement à la vitalité économique d'un pays comme le nôtre, qui aspire à l'émergence.
En tout état de cause, l'Etat se doit d'être clairvoyant, pour éviter d'asphyxier son économie, sans laquelle il n'y a point d'Etat. Parce qu'en définitive, l'économie est la sève nourricière d'un Etat.