La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en RDC et cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, ainsi que le Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Volker Türk, ont tous évoqué la détérioration de la situation sécuritaire dans l'Est du pays, jeudi 30 mars à Genève, lors de la 52eme session du Conseil des droits de l'homme.
Ce dialogue interactif a été axé sur la situation des droits de l'homme en République démocratique du Congo.
Pour Bintou Keita, la situation des droits de l'homme et de la sécurité s'est détériorée dans l'Est du pays, en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri.
Bintou Keita déplore l'activisme des groupes armés tels que le M23, les ADF, la CODECO, et divers groupes Maï-Maï et des factions Nyatura, qui continuent à perpétrer des attaques violentes contre des civils et des villages.
Cette situation a été corroborée par les statistiques fournies par le Haut-Commissaire des droits de l'homme a ce conseil des Droits de l'Homme.
Processus électoral
Bintou Keita et Volker Türk ont dénoncé par ailleurs les intimidations, l'empêchement d'enrôlement des civils sur la base de leur identité, la montée des messages xénophobes ainsi que la persistance des restrictions des libertés publiques et de l'espace civique de la population congolaise qui constituent un danger pour la cohésion nationale, la paix et la sécurité.
Ils ont salué par ailleurs les réformes législatives récentes, en particulier l'adoption de la loi sur la promotion et la protection des droits des peuples autochtones et de la loi sur les réparations pour les victimes de violences sexuelles et d'autres crimes graves.