Quelques députés provinciaux du Haut-Katanga ont demandé vendredi 31 mars à Lubumbashi l'interpellation du ministre provincial de l'intérieur. Ce dernier devrait s'expliquer au sujet du meurtre des jeunes de l'Union nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC), le 25 mars.
L'un des initiateurs de cette interpolation, Dieudonné Pablo Ngwej, explique :
« En plein jour, on a assisté à un massacre perpétré par des militaires qui sont censés nous protéger. On a tué des enfants sans que, jusqu'à ce jour, on entende une réaction du gouvernement provincial. Nous, nous sommes dit que ça, c'est un mépris vis-à-vis de la population. Ou alors on est en train de protéger cette population ou alors on l'a fait sciemment, parce qu'on ne peut pas comprendre qu'il n'y ait aucun communiqué officiel. On attendait l'ouverture de la session parlementaire pour que de façon diligente, qu'on invite le ministre provincial de l'intérieur qu'il vienne nous expliquer ou est-ce qu'on en est, qu'est ce qui s'est passé et que l'on comprenne ce que le gouvernement provincial a fait ».
Les députés déplorent que les familles de victimes aient été empêchées de pleurer leurs enfants.
« Quand on a été sur le terrain, on a trouvé que même dans certaines familles, on leur a demandé de ne pas pleurer de ne pas organiser de deuil. Et ça c'est inadmissible. Qu'est-ce qu'on voudrait cacher ? On apprend qu'on a enterré certains corps sans que les familles ne soient mises au courant et les gens continuent à chercher leurs enfants », a poursuivi Dieudonné Pablo Ngwej.
Selon lui, « S'il a quelque chose qui ne tourne pas rond, que nous devrons comprendre ».