Le ministre ivoirien de l'Économie et des Finances, Adama Coulibaly, non moins président du Conseil des ministres de l'Umoa, a laissé entendre, hier vendredi, à Dakar, dans son discours d'ouverture de la session ordinaire du Conseil des ministres de l'Union, que de bonnes perspectives économiques se dessinent pour l'année 2023.
La Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest, a accueilli, hier vendredi, la 1ère session ordinaire du Conseil des ministres de l'Union économique et monétaire de l'Afrique de l'Ouest (Uemoa), au titre de l'année 2023, sous la présidence du ministre de l'Economie et des Finances de la Côte d'Ivoire, Adama Coulibaly, non moins président dudit conseil. Dans son mot d'ouverture des travaux, le ministre ivoirien de l'Économie et des Finances a affirmé que l'inflation au niveau de l'Union a amorcé une «décélération au quatrième trimestre 2022, pour s'établir à 7,8%, contre 8,4% un trimestre plus tôt». Cette décélération du niveau général des prix est «imputable aux actions menées par les Autorités nationales et monétaires ainsi qu'à la baisse du rythme de progression des prix des produits alimentaires de la campagne 2022/2023, dont la production est en hausse de 15,9%, contre une baisse de 13.1% l'année précédente».
La gestion des finances publiques dans l'Uemoa, en 2022, s'est soldée par un creusement du déficit budgétaire base engagements, dons compris, par rapport à l'année précédente, en raison notamment des mesures prises par les Etats membres visant à préserver le pouvoir d'achat des populations et de la poursuite de l'exécution des programmes d'investissements publics. Ainsi selon Adama Coulibaly, «le déficit budgétaire s'est établi à 6,4% du Pib à fin décembre 2022, contre 5,4% du Pib un an auparavant».
Le financement de ce déficit public a été notamment assuré par la mobilisation de ressources sur le marché financier régional et, dans une moindre mesure, auprès des partenaires extérieurs. En effet, selon le ministre ivoirien, sur l'ensemble de l'année 2022, «le déficit courant s'est établi à 7,7% du Pib, après 5.6% en 2021». Cette détérioration des comptes extérieurs intervient dans un contexte de renchérissement des produits alimentaires et énergétiques sur les marchés mondiaux, conjugué avec un repli des flux nets de capitaux au titre du compte financier.