À Lubumbashi, l'Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec) dénonce la mort de plusieurs de ses partisans et accuse les militaires. Les élus nationaux issus du Katanga exigent que justice soit faite.
L'Unafec, qui soutient le président Felix Tshisekedi, a déposé, mercredi 29 mars, une plainte « contre X » à l'auditorat militaire après que plusieurs de ses militants aient trouvé la mort par balles et par noyade après une altercation avec des hommes en uniforme. Ce vendredi, le nombre des victimes a été revu à la hausse. Deux autres corps ont en effet été repêchés. Le nombre est passé de 21 à 23 décès, selon la société civile.
« Carnage »
Les élus nationaux issus du Katanga exigent que justice soit faite. C'est aussi la revendication de Bienvenu Matumo, militant de la Lucha, une organisation citoyenne. Cet événement montre pour lui le climat politique tendu au Katanga : « Je me suis entretenu avec un avocat qui suit de près la situation à Lubumbashi. Et j'ai découvert qu'il y a eu quand même un carnage qui a été organisé contre des jeunes qui appartiennent à un mouvement politique. »
« Et je me dis que ce n'est pas possible qu'au XXIe siècle, pour des oppositions politiques, on puisse arriver à faire un carnage contre les citoyens qui étaient non-violents, qui s'organisaient pour leur idéologie interne, poursuit ce militant de la Lucha. Il n'y avait pas de raison de pouvoir venir tuer ces jeunes innocents. C'est pourquoi je demande qu'il y ait des enquêtes urgentes, mais aussi approfondies pour que les responsabilités soient établies, et c'est tout. »
« Mettre fin à cette agitation »
« Que ce soit ainsi une façon de mettre fin à cette agitation qui s'opère de plus en plus dans le Katanga où on sent que les conflits actuels politiques sont en train d'aboutir à des violences entre les cadres politiques dans le Katanga. Comme nous sommes dans une année électorale, il me parait être important qu'un apaisement soit rétabli dans le Katanga, mais aussi dans d'autres régions du Congo pour que nous allions aux élections dans un climat serein qui permet à chacun de s'exprimer librement pour valoir ce qu'il a comme idée politique », conclut Bienvenu Matumo.