Le coordonnateur national du Réseau de protection et des défenseurs des droits de l'homme, victimes, témoins et professionnels des Médias (REPRODEV), a interpellé le gouvernement et la communauté internationale par rapport à la détérioration de la situation des droits de l'homme en RDC. Cette ONG participait par visioconférence, jeudi 30 mars, au dialogue interactif organisé par le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme.
Dans une interview accordée, samedi 1er avril à Radio Okapi, Junior Safari Runica, coordonnateur national du REPRODEV, a expliqué que son organisation a dénoncé notamment l'appui financier mafieux et étranger à environ 150 groupes armés en République démocratique du Congo.
« Nous avons interpellé le conseil des droits de l'homme sur l'existence d'environ 150 groupes armés qui sont dans certaines provinces notamment les provinces de l'Ituri, du Maniema, du Nord et Sud-Kivu et du Tanganyika, soutenus par certaines Etats de la région grâce à l'appui financier mafieux et étranger », a-t-il declaré.
Le coordonnateur a appelé les Nations Unies à prendre des sanctions contre les auteurs des crimes:
« Nous avons interpellé la communauté internationale en particulier les Nations Unies à sanctionner les auteurs des crimes et des violations du droit international en RDC. Et nous avions interpellé le Conseil sur la nécessité et l'urgence, qu'il puisse traduire en acte les mécanismes, les recommandations du rapport du projet Mapping, en déclenchant bien sûr les mécanismes de justice transitionnelle ».
Il a aussi exigé que le gouvernement de la RDC mette les moyens adéquats pour l'élimination de ces groupes armés et l'amélioration des droits de l'homme.
« Nous rappelons ici que le gouvernement congolais a fait plusieurs promesses sur sa volonté d'améliorer la situation des droits de l'homme et celles des libertés fondamentales et les a classées parmi les priorités de son action, malheureusement les moyens n'ont jamais suivi la promesse de tous ces discours », a regretté Junior Safari Runica.
Le REPRODEV a émis également des doutes sur le bon déroulement du processus électoral au regard de l'insécurité qui sévit dans les régions du Kivu, Ituri et Mai-Ndombe.