Le président de la société civile de la ville de Goma, Marion Ngavo a appelé, samedi 1er avril, les autorités judiciaires ainsi que la population à se mobiliser pour endiguer l'insécurité de plus en plus grandissante dans cette ville.
Selon lui, deux jeunes ont été tués vendredi 31 mars, portant à une dizaine le nombre des meurtres par balle enregistrés dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu durant le mois de mars.
« Encore un peu avant 19 heures de vendredi 31 mars 2023, Armand Babone, vendeur des crédits et rapporteur adjoint de la société civile force vives du quartier Bujovu, au nord de Goma est assassiné. Et autour de 20 heures, un motard venait d'être tué par des bandits armés à Byahi. Déjà, une dizaine de cas d'assassinats à Goma, en mars », a expliqué Marion Ngavo.
D'après lui, la société civile n'a cessé d'alerter sur le fait que l'état de siège a échoué dans sa mission régalienne de sécuriser les personnes et de restaurer l'autorité de l'Etat :
« Les commissariats des quartiers n'ont pas d'unités en nombre et de la logistique nécessaire pour faire face aux criminels. Les enquêtes sur la criminalité ne sont pas suivies ni achevées ».
La société civile de Goma demande au gouvernement que les enquêtes sérieuses sur la criminalité dans la ville de Goma soient ouvertes, suivies et finalisées.
Elle invite toute la population non seulement à rester unie et à dénoncer les suspects, mais aussi à collaborer avec les cadres de base, la police de proximité et les services de sécurité dans leurs quartiers.
Lors d'une rencontre avec les jeunes des mouvements citoyens, cette semaine, le maire de Goma, Kabeya Makosa a reconnu cette situation d'insécurité. Cet officier militaire a appelé la population à rester vigilante et à s'assurer « qui fait quoi dans chaque quartier de la ville ».