Serge Ndjibu, rapporteur adjoint du CSAC, dénonce une « tentative de meurtre » après le passage à tabac par des éléments de la diaspora congolaise. Il demande des comptes aux autorités françaises.
Il y a un sentiment d'indignation en République démocratique du Congo après l'agression dans la nuit de samedi à dimanche de Christian Bosembe, président Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication (CSAC). Il a été agressé à Paris par des personnes présentées comme « des combattants », un terme qui désigne des militants violents et opposés aux autorités congolaises.
La vidéo de son agression a circulé sur internet comme une traînée de poudre. On voit Christian Bosembe se débattre contre des personnes, essentiellement des Congolais, qui le traitent de « collabo » du régime de Kinshasa.
Dimanche, le CSAC s'est réuni pour protester vivement et exige même des « clarifications » de la part du gouvernement français.
Qu'un président d'une institution d'appui à la démocratie ait été agressé brutalement et lâchement, sans qu'aucune intervention ne soit menée, alors que le président Christian Bosembe est en mission officielle, en concertation avec des autorités françaises. C'est très choquant. Il a même été étouffé. C'était une tentative de meurtre sur un officiel de la RDC [...] Le CSAC exige des autorités françaises des clarifications, des enquêtes, pour arrêter, juger et condamner les auteurs de ces crimes. Condamnation jusqu'au refoulement de ces professionnels du chaos que la France héberge afin qu'ils puissent également venir subir la rigueur de la loi, ici en RDC.
Serge Ndjibu, rapporteur adjoint du CSAC: «c'était très choquant»