Trente présidents d'assemblées nationales doivent participer cet après-midi, à Abidjan, à une conférence des présidents d'assemblées de la région Afrique de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie. En marge de cette rencontre institutionnelle, la présidente de l'Assemblée nationale française a rencontré dimanche les acteurs culturels ivoiriens pour faire le point sur les préparatifs autour du retour du tambour parleur du peuple tchaman.
Cette pièce en bois de 3,50 mètres de long, qui servait notamment d'outil de communication, a été confisquée en 1916 par les colons français. En novembre, le tambour parleur a été totalement restauré en France. Depuis, il est conservé au musée du Quai Branly. Cette restauration lui a permis d'être en état pour supporter le voyage vers la Côte d'Ivoire.
Selon les autorités françaises, le processus est « bien engagé ». Mais il faut encore l'adoption d'une loi-cadre par le Parlement. « Il faut que le gouvernement présente un projet loi au Parlement et qu'il puisse être discuté et adopté par nos deux chambres. C'est un processus qui n'est pas si long mais qu'il faut respecté », explique Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale française.
Côté ivoirien, les communautés Bidjan continuent de préparer ce retour. Et la Côte d'Ivoire pourrait aussi bénéficier de l'expertise française pour affiner ce projet.
Pour Françoise Remarck, la ministre de la Culture, « c'est une véritable opportunité de coconstruction d'une coopération avec plusieurs aspects », notamment « l'expertise, en matière de conservation, et c'est normal que la représentation nationale française s'interroge sur le lieu où le tambour reviendra, et ce lieu sera abordé ».
Outre le tambour parleur, la Côte d'Ivoire a dressé une liste de 147 autres objets à lui restituer.