Dans un communiqué de presse reçu à notre Rédaction, le mercredi 29 mars dernier, le Procureur général près la Cour d'appel de Kaolack, a fait le point de la situation des arrestations lors de la marche non autorisée de la coalition de l'opposition Yewwi Askan Wi, de la journée du 16 mars dernier. Sur toute l'étendue du ressort de la Cour d'appel de Kaolack (Kaolack, Fatick et Kaffrine), le Procureur général Samba Faye a en effet annoncé un nombre global de cinq (5) arrestations. Ces personnes ont été mises en examen par les juridictions, pour flagrant délit.
Dans un contexte de fortement chargé, émotionnellement, et marquée par une nette propension de la manipulation de l'opinion par des allégations sciemment entretenues et ayant pour vocation de provoquer la rupture de la confiance entre les citoyens et les institutions, le Procureur général près la Cour d'appel de Kaolack s'est ainsi ouvert à cet exercice pour, dit-il, rétablir la vérité et raconter les faits tels qu'ils se sont passés. Le Procureur général Samba Faye, à cet effet, annonce que d'après les vérifications effectuées, le ratio de poursuites au sein du ressort de la Cour d'appel de Kaolack est relativement faible. Contrairement à l'idée largement partagée d'une arrestation en masse de citoyens dont le seul tort est de jouir d'une liberté publique garantie par la Constitution.
Le Procureur général a toutefois garanti que les procédures sont déjà en cours au niveau des juridictions. Les citoyens Serigne Fall et Elie Joseph Coly qui sont poursuivis en flagrant délit pour avoir participé à une marche non autorisée ont écopé chacun d'une peine d'emprisonnement d'un mois avec sursis. L'autre cas pendant devant la juridiction des flagrants délits concerne les sieurs Yakhya Bâ et Pape Cheikh Guèye. Et le procureur général près la Cour d'appel de Kaolack d'ajouter que le cas qui mérite l'ouverture d'une information judiciaire est l'affaire Mactar Guèye, inculpé au motif d'incendie volontaire sur un lieu non habitable et de destruction de biens appartenant à l'État.