Jacquot, le lead vocal du groupe Green, tient vraiment à cette chanson « Andeha izatsy izy », l'intitulé qui circule auprès des inconditionnel(le)s. Avant de lancer le set, hier en début de soirée sur la scène du Poony Lodge Iavoloha, il la devance par un petit discours. « Nous vivons sur une terre que beaucoup nous envie. Mais voilà où nous en sommes. Il est temps pour nous de nous réveiller et de mériter ce qui est à nous ».

Ensuite dans un pur hard rock avec Poon à la guitare solo, Green chante la révolution des idées, de la vision du monde. Cela donne l'impression que ce band, fondé il y a 35 ans et quelques poussières, fait partie de cette génération dont les aspirations ont subi un coup d'arrêt. Le pouvoir à l'époque ne voulait pas d'une jeunesse sur le point de s'affirmer et de s'émanciper des chaînes des certitudes post néo-coloniales encore persistantes.

Et Green n'a pas été le seul à avoir chanter « politique » dans les années '80 et '90. Pour ainsi dire, les trois jours « weekend of rock » au Poony Lodge ont été à la hauteur des attentes des amateurs et amatrices du genre. Hier, c'était au tour de l'assemblée des métalleux et métalleuses d'Atsimondrano de conclure ce mini-festival.