L'opposition représentée par LAMUKA n'est plus que l'ombre d'elle-même. Ce n'est plus la plateforme qui a donné du fil à retordre au pouvoir de l'époque lors des élections de 2018. La guerre déclarée entre Martin Fayulu et Adolphe Muzito démontre jusqu'où peut aller les politiciens dans leur gloutonnerie du pouvoir, surtout quand il s'agit de leurs propres intérêts.
A quelque 8 mois des élections en République démocratique du Congo, on se rend compte finalement que les deux leaders qui ont donné l'impression de se battre pour la population en recherchant la vérité des urnes, semblent pris à leur propre piège. Ils sont les premiers à trahir les engagements auxquels ils ont librement souscrit dans le cadre de la charte qui régit leur regroupement politique. Le peuple qui a fondé son espoir sur LAMUKA, se trouve être pris au dépourvu. Le duo Martin Fayulu-Adolphe Muzito se disqualifie gravement dans l'opinion alors qu'on entame le dernier virage de prochaines joutes électorales
. Ils ont choisi de trahir les engagements de l'un vis-à-vis de l'autre. D'aucuns s'interrogent sur la qualité de ces opposants en République démocratique Congo après la mort d'Etienne Tshisekedi. Heureusement qu'ils n'étaient pas encore politiciens à la table-ronde de Bruxelles pour négocier l'indépendance. Avec cet acabit de la classe politique, la RDC serait encore en train de militer pour devenir indépendante, chaque leader prêchant pour sa propre chapelle.
Après les départs de Mbusa, Matungulu, Bemba, Katumbi,...LAMUKA risque de ne pas survivre au rendez-vous fatidique du dimanche 11 avril prochain. La coordination alternative de 6 mois à la tête de cette plateforme de l'opposition sera mis en mal avec cette guéguerre de positionnement de deux leaders :Fayulu et Muzito. Ce dernier menace de défenestrer le premier s'il n'y a pas remise-reprise en cette journée dominicale du mois d'avril. Dans l'entendement de Muzito, Fayulu est fin mandat à la tête de LAMUKA. Par conséquent, il doit céder le tablier. Ce, alors que Fayulu estime avoir pris acte du retrait volontaire de Muzito
. Clairement, le leader du Nouvel an ne fait plus partie de LAMUKA pour s'être auto-exclu. La passation pacifique et civilisée de commandement dans LAMUKA ne saurait avoir lieu. Cette façon de s'accrocher au pouvoir déjà dans l'opposition, offusque plus d'un surtout que les deux leaders, candidats, de surcroit, à la prochaine présidentielle, sont appelés à pérenniser la démocratie en République démocratique du Congo par le respect du cycle électoral et l'alternance pacifique et civilisée du pouvoir. Tout compte fait, l'opposition ne saurait pas faire l'unanimité autour d'un candidat. Elle va s'engager dans ces élections en ordre dispersé pour se faire littéralement broyer devant cette machine électorale de l'Union sacrée.