Plus d'un million de personnes ont besoin d'une assistance d'urgence au Burundi, a annoncé lundi une agence des Nations Unies lors du lancement officiel à Bujumbura du Plan de réponse humanitaire 2023, nécessitant 194,2 millions de dollars.
Selon le plan officiel des réponses humanitaires entre le gouvernement et le de coordination des Nations Unies pour les affaires humanitaires (OCHA), environ 1,5 million de personnes auront besoin d'une assistance humanitaire en 2023, dont 1,1 million des plus vulnérables ciblés pour une aide.
La mobilisation de ressources reste un défi. L'ONU avertit que le manque de financement pourrait avoir des « conséquences graves », laissant les populations vulnérables exposées aux risques climatiques, aux maladies et aux risques de protection, et compromettant les efforts de rapatriement et les moyens de subsistance. « Briser le cycle des épidémies sera difficile sans une réponse sanitaire d'urgence et un renforcement de l'accès à l'eau, en assainissement et hygiène », insiste OCHA.
« Notre réponse humanitaire pour le Burundi en 2023 est le résultat d'une analyse approfondie des besoins et des défis auxquels sont confrontées les populations les plus vulnérables », a déclaré dans un communiqué, John Agbor, Coordonnateur résident par intérim des Nations Unies dans ce pays d'Afrique de l'Est. « Ensemble, avec le gouvernement, les partenaires humanitaires et de développement, nous pouvons travailler vers des solutions durables pour améliorer la qualité de vie de ces populations et construire un avenir plus résilient. Nous sommes tous unis par une cause commune : sauver des vies et ne laisser personne derrière ».
Le plan de réponse 2022 financé à hauteur de 50 %
Le Burundi est fortement vulnérable au changement climatique et les catastrophes naturelles ont entraîné un déplacement interne important. En 2021 et 2022, divers chocs, notamment la pandémie de Covid-19, les épidémies de maladies et la guerre en Ukraine, ont exacerbé les besoins humanitaires existants, affectant les populations vulnérables telles que les réfugiés et les personnes déplacées à l'intérieur du pays. En collaboration avec le gouvernement, la communauté humanitaire dirige la planification de la réponse depuis 2016 pour répondre aux besoins vitaux des populations touchées.
Briser le cycle des épidémies sera difficile sans une réponse sanitaire d'urgence et un renforcement de l'accès à l'eau, en assainissement et hygiène
Pour répondre à la crise humanitaire au Burundi, OCHA estime que la coordination est essentielle. A cet égard, les agences onusiennes continueront de soutenir l'équipe pays humanitaire, les partenaires humanitaires et le gouvernement en fournissant des évaluations des besoins, un suivi et un rapport.
« La promotion d'une réponse bien financée et d'un retour digne des réfugiés continuera également d'être une priorité », a fait valoir OCHA.
L'année dernière, près de 675.000 personnes ont reçu une aide humanitaire, soit 70% de l'objectif initial. Selon l'ONU, cette réalisation est le résultat d'efforts conjoints déployés par les partenaires humanitaires, le gouvernement du Burundi et les donateurs.
Cependant, il est important de noter que l'écart de financement restant était significatif, à près de 50%, ayant un impact négatif sur le volume d'assistance fourni.