Le député de Ouenzé III, Romi Oyo, en collaboration avec le ministère de la Promotion de la femme, de l'Intégration de la femme au développement et de l'Economie informelle, a sensibilisé plus d'un millier de femmes, le 31 mars à Brazzaville, aux méfaits du numérique ainsi qu'à la loi Mouebara.
L'occasion a été donnée à Virginie Ndessabéka, directrice générale du Centre de recherche, d'information et de documentation sur la femme, de parler de la loi créant le centre Mouebara, spécialisé pour la prise en charge psychologique, l'insertion sociale et économique des femmes victimes de violences. Elle a expliqué les innovations apportées par cette loi pour la défense, la promotion et la protection des femmes veuves et handicapées. Ce texte encourage la participation des femmes à la vie politique et économique ainsi qu'à leur accès aux microcrédits.
La participation pleine et équitable des femmes dans tous les éléments constitutifs de la société est un droit humain fondamental, a-t-elle dit. Au Congo, plusieurs textes officiels donnent aux femmes le pouvoir d'agir afin qu'elles puissent décider de leur vie, notamment grâce aux droits fondamentaux, et mettent en oeuvre leurs choix par l'accès aux ressources économiques. Par exemple, la Constitution prône que tous les citoyens congolais sont égaux en droit. La personne humaine est sacrée. Le code de la famille congolais, à l'article 5 de son préambule, stipule que la femme est égale à l'homme.
De son côté, s' appuyant sur des textes et discours politiques, le député de Ouenzé III a profité de la circonstance pour annoncer l'ouverture d'un grand centre de formation des femmes aux métiers du numérique, de la couture, d'esthétique et de coiffure ainsi qu'aux formations diverses afin de traduire leur accès aux outils informatiques, l'éducation sur les technologies de l'information et de la communication, la formation et les apprentissages visant l'autonomie des filles et femmes à l'utilisation des nouvelles technologies.
« Le centre de formation des femmes aux métiers du numérique qui sera ouvert leur permettra d'avoir un métier pour être indépendantes vis-à-vis des hommes. L'inclusion numérique est un processus qui vise à rendre le numérique accessible à chaque individu et à lui transmettre les compétences numériques qui pourraient être un levier de son inclusion sociale et économique », a indiqué le député Romi Oyo. Il a ajouté que « L'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes sont les droits dont le Congo s'est engagé à défendre depuis toujours parce que l'égalité est un bénéfice partagé, passant naturellement par l'implication des hommes et des femmes ».
Pour sa part, la ministre de la Promotion de la femme, de l'Intégration de la femme au développement et de l'Economie informelle, Inès Nefer Bertille Ingani, a, entre autres, rappelé que les inégalités de genre sous-tendent de nombreux problèmes qui touchent de manière disproportionnée les femmes et les filles, comme les violences domestiques et sexuelles, les rémunérations plus faibles, le manque d'accès à l'éducation et les soins de santé insuffisants.
La ministre a souligné qu'aujourd'hui encore les femmes s'acquittent de la majorité des tâches ménagères et des soins des enfants ainsi que des parents âgés.
Rappelons que la participation pleine et équitable des femmes dans tous les éléments constitutifs de la société est un droit humain fondamental.