La sonnette d'alarme tirée par l'Inspection Générale des Finances (IGF) en ce qui concerne le contrat chinois, à travers la Sicomines (la Sino congolaise des mines) ne laisse pas indifférents certains esprits qui ne soucient guère du bradage des ressources de la République Démocratique du Congo. C'est ce que l'on peut déduire de la motion d'information du Sénateur Kauma Lufunga devant la chambre haute du Parlement le 1er avril 2023.
A travers son initiative, le Sénateur donne l'impression de vouloir prendre fait et cause pour des prédateurs de la République alors que dans ce même dossier de la Sicomines, le Président de la République , vu la réalité sur le terrain, a même souhaité une révision du contrat dans l'intérêt général de tous les congolais.
Cette question de la Sicomines, a estimé le Sénateur Kauma Lufunga dans sa motion, est loin d'être considérée comme étant une simple compagne médiatique. Il a dénoncé des décisions dans le sens d'interdire le dédouanement de ses produits importés ainsi que le blocage de ses comptes bancaires . A ceux-ci s'ajoutent des employés qui se retrouvent en difficulté.
En donnant l'impression de s'occuper des intérêts des travailleurs de la Sicomines, le Sénateur risque de servir de manière indirecte les intérêts, les prédateurs des richesses congolaises et induire toute la chambre haute en erreur. Ce qui exige une grande sagesse de la part des élus des élus dans l'analyse de cette question. Car, en donnant l'impression de défendre les intérêts des travailleurs, c'est en réalité la Sicomines que l'on défend.
Cette implication de la chambre haute du parlement ne peut pas être une occasion de légitimer le bradage des ressources du pays. Le parlement , à travers ses deux chambres, ne peut que servir les aspirations de la population dont il émane.
Cet accompagnement des intérêts du peuple ne peut s'aligner que dans ce sens. En lançant sa patrouille financière, l'IGF a voulu, à priori, contrer de manière plus efficace les irrégularités telles que la corruption, la surfacturation et les détournements.
A ceci, se joint un contrôle à posteriori pour mesurer la réalité des dépenses publiques. Et, si le contrôle en amont est fait par elle, celui en aval devrait être effectué par des services comme le Parlement et la Cour des comptes, comme le recommandent les dispositions légales.
Par cette démarche, l'IGF ne vise qu'à sécuriser les acquis en matière des finances de ces dernières années qui ne sont que la hausse des recettes publiques. Ce qui ne peut que confirmer son rôle de gardienne des recettes de l'état. Ce qui correspond à la mission lui assignée par les textes légaux et concrétisée grâce au nouveau vent insuflé par Félix Tshisekedi, qui n'a pas hésité à nommer en juillet 2020 l'actuel inspecteur général, en la personne de Jules Alingete. Ce dernier, conscient de la tâche lui assignée, fait désormais de ce service le démolisseur des pratiques avilissantes.