Les congolais ne doivent-ils pas connaitre la vérité ? Le grand Congo souffre depuis plusieurs décennies et sa population n'a-t-elle pas le droit d'apprendre l'origine ainsi que les causes de ses peines qui lui ont été infligées sous les regards complices de la communauté dite "internationale" ? Telle est la préoccupation principale qui taraudent les chercheurs et autres analystes de cette crise qui durent des décennies.
Toutefois, malgré quelques conflits dans le monde, la crise sécuritaire congolaise est la crise la plus négligée au monde. C'est une certitude. Les effets néfastes de celle-ci risquent d'impacter négativement le processus électoral en cours. Quoi de plus normal pour le Chef de l'Etat, Félix Tshisekedi, de tirer la sonnette d'alarme devant son homologue français, Emmanuel Macron. Vraisemblablement, la problématique sécuritaire inquiète au plus haut point et certains veulent finalement connaitre la vérité. Il y a forte chance que le scrutin ne soit pas tenu dans le délai constitutionnel.
Hier, le député national Juvénal Munubo a adressé une question orale avec débat au Vice-premier ministre, ministre de la défense, Jean-Pierre Bemba, lui qui vient à peine de faire son entrée au Gouvernement congolais. La présence des troupes ougandaises au Nord-Kivu, dans le cadre de la force régionale des États d'Afrique de l'Est préoccupe cet élu du peuple qui cherche à comprendre, comment le gouvernement a accepté et cautionné l'entrée des troupes ougandaises sur son territoire alors que l'Ouganda est cité par le rapport d'experts des Nations Unies comme État ayant servi de base-arrière à la rébellion du M23 qui occupe de vastes zones dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo.
Dans la même optique, Claudel Lubaya a adressé lui aussi une question orale avec débat au Vice-Premier Ministres Ministre des Affaires Etrangères, Christophe Lutundula au sujet du Mandat et de la durée de la mission de la Force régionale déployée sur notre territoire par la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est. Ces initiatives parlementaires, quoique louables, ne vont-ils pas profiter à l'ennemi ? Il est question d'aller s'exprimer tout haut sur ce que l'on doit faire tout bas. Armée infiltrée, police infiltrée, institutions infiltrées, vouloir faire parler ces membres du Gouvernement sur la situation sécuritaire à l'Est du pays, c'est mettre aussi le pays en danger. Quoi qu'il en soit, quelle est la mission exacte de ces troupes militaires au Congo ? Combien cela va coûter ?
La plénière aura le dernier mot, pour rétablir la lumière.