Madagascar: Insécurité à Antsiranana - Les foroches sont de retour

Après une certaine accalmie, la ville d'Antsiranana revit dans une ambiance d'insécurité due à la résurgence des brigandages. Les petits malfaiteurs remontent en surface dans la ville du Pain de sucre. Cela fait deux semaines que des groupes de jeunes vêtus de soutanes musulmanes sèment le désordre.

Certes, les forces de l'ordre font tout pour éradiquer les mauvaises herbes qui poussent dans les quartiers périphériques, mais il faut l'avouer néanmoins, que les petites bandes organisées reprennent de l'intensité. La communauté musulmane d'Antsiranana informe que ces jeunes ne sont pas des musulmans. « Nous condamnons ces actes inhumains effectués par ces démons. Ils salissent notre religion. Je vous le dis, ce ne sont pas des musulmans. Nous sommes dans la période du ramadan. Faire couler le sang de son prochain est interdit par la religion musulmane, surtout durant le mois saint... L'islam exige la paix », a fait savoir l'Imam Said Jaofaralahy.

Par ailleurs, l'économie de la ville commence à décoller. Les touristes arrivent en nombre à Antsiranana et ses environs. Pourtant, ces bandits paralysent la localité, et crispent les travailleurs qui rentrent le soir. Un problème majeur que les autorités locales doivent résoudre. Ce genre de situation peut perturber des événements sociaux ou politiques comme la préparation des élections présidentielles. Ce sont des fauteurs de trouble qui ternissent l'image de la ville de la propreté. L'heure est grave ! La réputation de la ville et de la Région toute entière sera bafouée si cela continue dans ce sens. Faut-il rappeler qu'il y a 15 ans, Antsiranana était tristement célèbre à cause de ces délinquants hors-la-loi ?

« Le gouverneur doit prendre une décision draconienne », a martelé un observateur. Fraîchement désigné à la tête de la DIANA, le locataire de la Résidence de la Place Kabary s'engage à ce que son territoire soit une région où la paix et le fihavanana règnent. Mais la responsabilité est également partagée, multisectorielle. Donc, chacun doit y mettre du sien.

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