Ses affaires louches ont déjà fait du bruit. Après avoir fait l'objet d'une plainte pour corruption, le directeur régional du ministère des Mines et des Ressources stratégiques dans l'Alaotra Mangoro a passé un mauvais quart d'heure devant les juges du pôle anti-corruption, jeudi dernier. A l'issue d'une audience qui aurait duré des heures dans les locaux de cette juridiction spécialisée dans la répression des faits de corruption, aux 67ha, le responsable local des mines dans l'Alaotra doit passer par la case prison. Un verdict sans appel pour les juges, assorti de sa mise en détention préventive en début de soirée du jeudi, nous confie une source suivant le dossier. Une proche de cet agent de l'Etat, qui serait également mouillée dans cette affaire, quant à elle, a été mise sous contrôle judiciaire.

Bonne gouvernance

Le ministère des Mines et des Ressources stratégiques a déjà tranché, parallèlement à cette embrouille judiciaire de son représentant à Ambatondrazaka. D'ailleurs, son manque d'intégrité est de notoriété publique dans sa circonscription, elle attire les foudres des autres responsables locaux. Les « dispositions nécessaires et appropriées ont été déjà prises » concernant le cas de ce directeur régional, selon Olivier Herindrainy Rakotomalala, vendredi dernier, lors d'une conférence de presse. Son limogeage semble inévitable pour Ampandrianomby, qui a toujours affiché sa volonté de promouvoir la bonne gouvernance au sein de ce département, fortement réputé pour sa vulnérabilité à la corruption. Olivier Herindrainy Rakotomalala, lui-même, a déjà affirmé que le développement du secteur extractif dans le pays doit être mené « loin des intérêts particuliers » mais « dans un cadre respectant rigoureusement les législations en vigueur et l'éthique de la bonne gouvernance ».