L'affluence du public, constatée au cours des séances de soins gratuits dispensés aux habitants des différents endroits de l'Île par le ministère de la santé et de ses différents partenaires et associations, ne peut que susciter les besoins vitaux d'une population éprouvant des difficultés d'accès aux services de santé de base, encore moins périodiquement.
Fonds d'équité
A ce sujet et pour faire face en partie, le ministère de la santé publique accorde chaque année un budget conséquent baptisé « fonds d'équité » pour permettre aux personnes démunies, à travers tout le territoire national, d'avoir accès à des soins de santé.
Vulgarisation
Mais malheureusement, notent les observateurs, les processus d'octroi de ce fonds d'équité au niveau des fokontany, des communes, des districts et des régions restent encore méconnus du public. Au point que certains responsables s'en désintéressent franchement. Certains de ces élus, les maires vont même déclarer par orgueil, qu'il n'existe pas de démunis dans leurs fokontany. Ce qui est inadmissible et inconcevable car ils excluent ainsi les bénéficiaires de ces aides. Une vulgarisation plus intense au niveau des régions, des districts, des communes et des fokontany de ce fonds d'équité dont on ne parle pas ou rarement ne peut qu'être suggérée, croit-on savoir, dans les milieux concernés pour que les personnes démunies puissent jouir des avantages accordés.
50%
D'autant plus déplorable, ces observateurs de laisser entendre, qu'au niveau national, le taux de décaissement de ce fonds d'équité n'excède pas les 50%. Alors que l'affluence du public constatée au cours des séances de soins gratuits ne cesse d'augmenter à cause de la hausse du coût de la vie et de la baisse du pouvoir d'achat de la majorité de la population. A ce propos également, la mise en place des mutuelles de santé reste dans le domaine de l'impossible pour une grande majorité.