En Centrafrique, on l'a appris dimanche, trois ressortissants chinois enlevés à la mi-mars alors qu'ils étaient en train d'exploiter un site minier dans l'ouest du pays, ont été relâchés samedi par leurs ravisseurs. Mais pour le moment, aucun détail sur les conditions de leur libération n'a filtré, et les autorités semblent plutôt réticentes à aborder ce sujet.
Seule certitude, trois jours après la libération des trois ressortissants chinois, leurs ravisseurs les ont acheminés vers un petit village de la sous-préfecture de Bouar où ils les ont relâchés, selon un responsable local, qui jure n'avoir aucun détail sur la manière dont cela s'est passé.
Même son de cloche à la présidence centrafricaine, au ministère de l'Intérieur ou encore à la préfecture du département de Nana-Mamberé : c'est motus et bouche cousue. Tous nos interlocuteurs ont assuré la main sur le coeur avoir appris cette information en lisant la presse locale.
Les trois ressortissants chinois avaient été kidnappés le 13 mars dernier dans l'ouest du pays. Les autorités centrafricaines avaient alors mis en cause les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement, la CPC, dirigée par l'ancien président François Bozizé.
Trois jours plus tard, neuf autres mineurs chinois avaient été froidement abattus lors d'une attaque du site minier qu'ils exploitaient près de Bambari, dans le centre du pays. Là aussi, le pouvoir centrafricain avait pointé un doigt accusateur vers la CPC. Le groupe rebelle avait nié en accusant à son tour les paramilitaires russes de Wagner.
Beaucoup de questions se posent donc : dans quelles conditions les Chinois ont-ils été libérés ? Une rançon a-t-elle été payée ? Aucune réponse pour le moment.