Afrique de l'Est: Le facilitateur Kenyatta évoque la possibilité d'un retour du M23 dans le processus de Nairobi

Uhuru Kenyatta, facilitateur de l'EAC, processus de Nairobi.

Alors que le facilitateur de la région est-africaine pour la crise dans l'est de la RDC, Uhuru Kenyatta, a acté le déploiement effectif des contingents venus de quatre pays (Ouganda, Kenya, Soudan du Sud et Burundi), il a évoqué la possibilité que les rebelles du M23 retournent à la table des négociations, ce que la RDC a refusé jusqu'ici. Car, bien que la date butoir du 30 mars pour un retrait total du M23 soit dépassée, l'ex-président kényan assure que les opérations suivent leurs cours.

Le ton du communiqué d'Uhuru Kenyatta, publié ce 3 avril, est plutôt optimiste : il prend note du bon déploiement des différents contingents et assure que les rebelles du M23 se sont retirés de localités désormais occupées par les forces de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC). Il s'agit de plusieurs agglomérations du Masisi, mais aussi de Bunagana.

L'ex-président kényan annonce aussi les échéances à venir. Selon la feuille validée par la région, la dernière ville qui doit être rendue par le M23 devra être Kiwandja, et le retrait est désormais prévu pour le 15 avril.

Autre point intéressant dans ce communiqué est l'ouverture d'Uhuru Kenyatta pour que le M23 puisse intégrer le processus de Nairobi, soit les négociations entre le gouvernement congolais et les groupes armés qui ont débuté en avril 2022. Plusieurs sessions ont déjà eu lieu, notamment en décembre dernier.

Jusqu'ici, ces discussions se sont déroulées sans le M23. Le groupe avait été exclu du premier round dans la capitale kényane, à la demande des autorités de Kinshasa, alors qu'une délégation était arrivée sur place.

Les prochaines rencontres doivent commencer dans la deuxième quinzaine d'avril. Cette fois-ci, ce ne sera plus au Kenya, mais en RDC : on évoque des sessions à Kinshasa, mais aussi Bukavu, Goma et Bunia. Plus d'une quarantaine de groupes armés avaient participé aux discussions du moins de décembre, ils pourraient être encore plus nombreux cette fois-ci.

Cela sous condition que Kinshasa accepte la présence du M23. Lundi 3 mars, le porte-parole du gouvernement a de nouveau réaffirmé la position congolaise : « pas de négociations avec le M23 », a déclaré Patrick Muyaya.

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