Loin de s'en tenir là, le Pr Correa est également revenu sur la dernière sortie du procureur général, notamment sur ses accusations contre ce groupe supposé proche du parti Pastef d'Ousmane Sonko, baptisé « commando de Pastef » et qui prévoirait des « actes subversifs » contre l'Etat du Sénégal le 30 mars dernier, jour de l'audience de son procès pour diffamation contre le ministre Mame Mbaye Niang.
Et c'est pour faire remarquer que la justice doit nécessairement éclairer les Sénégalais sur ces nouvelles accusations visant encore l'entourage du maire de Ziguinchor après celles forces occultes, de rebelles et de forces spéciales pour ne pas donner l'impression d'une stigmatisation des gens à partir de leur nom de famille et leur origine.
« Les citoyens veulent savoir parce que si tout ce que le procureur général nous a dit n'est pas vrai, c'est encore plus grave parce que l'on va stigmatiser une partie du pays, on va stigmatiser des populations, on va stigmatiser des gens à partir de leur nom de famille, à partir de leur origine, ils sont casamançais, ils sont Diolas, ils sont Manjacques et c'est ça le grand risque.
On est en train, peut-être si ce n'est pas vrai de jouer avec l'unité nationale qu'on a construit de haute lutte dans ce pays. Et je pense que c'est extrêmement dangereux ». Poursuivant son propos, le professeur Jean Louis Correa invite dans la foulée la justice et le procureur général à aller au bout de leurs enquêtes dans le cadre de ces affaires « pour distinguer le vrai du faux et pour que l'on sache à quoi ça s'en tenir et qu'on ait une religion définitive sur cette question parce que c'est extrêmement grave ».