Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé lundi 3 avril une ligne de crédit modulable pour le Maroc d'un montant de cinq milliards de dollars sur deux ans, une demande que le royaume chérifien avait exprimée au début du mois de mars. C'est la cinquième fois que le Maroc bénéficie d'un tel dispositif, le dernier ayant expiré en 2020, mais cette fois-ci dans des conditions très favorables, grâce aux « très solides politiques économiques » du pays.
Un fonds de cinq milliards de dollars, modulable et sans conditionnalité a posteriori : si le FMI prête à ces conditions favorables, c'est en raison des « très solides politiques économiques et cadres institutionnels » du pays, précise le Fonds monétaire international. Ce dernier ajoute que ces politiques ont permis à l'économie marocaine de « rester résiliente » face aux multiples chocs des dernières années : la pandémie de Covid-19, deux sécheresses et les conséquences de la guerre en Ukraine.
Conçu pour la prévention des crises, ce fonds renforcera « les coussins extérieurs » du Maroc, et « fournira une assurance supplémentaire contre les risques extrêmes », détaille l'institution.
Car si jusqu'à présent l'économie marocaine tient bon, elle est l'une des plus endettées du continent et fait face à différents défis. La Banque centrale a dû relever ses taux d'intérêts à plusieurs reprises pour limiter l'inflation, qui s'est tout de même élevée à 10 % en 2022, et 20 % pour les denrées alimentaires. Cette hausse des prix touche durement une partie de la société marocaine.
Le FMI note que l'économie du royaume reste également vulnérable à une détérioration de l'environnement économique et financier mondial, à une volatilité accrue des matières premières et à des sécheresses récurrentes.