Le corps de Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga, 17 ans, a été retrouvé dans une rivière du nord du pays.
Le parquet de Karabük a annoncé l'arrestation de cinq personnes - trois de nationalité turque et deux ressortissants étrangers - dans le cadre de l'enquête sur la mort de Dina, ainsi que ses proches surnommaient l'étudiante gabonaise.
Le corps de Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga, 17 ans, avait été retrouvé le 26 mars dans une rivière de Karabük, une province du nord du pays où la jeune femme étudiait le génie mécanique. Le rapport d'autopsie avait conclu à une mort par noyade, conclusion très critiquée par les Gabonais et les Africains résidents en Turquie.
L'agence de presse DHA, citant des sources proches du dossier, affirme que les policiers ont retrouvé dans le téléphone de la jeune femme des preuves de harcèlement sexuel. En l'occurrence, des messages d'une ou de personnes qui devaient, en principe, aider l'étudiante à envoyer un ancien téléphone au Gabon. L'autopsie avait conclu à une mort « par noyade », et à l'absence sur le corps de traces d'agression sexuelle ou de blessures par objet tranchant ou arme à feu.
L'enquête est suivie de près en Turquie, notamment par les étudiants africains - qui partagent sur Twitter le mot dièse #JusticepourDina - et par l'ambassade du Gabon. Sous couvert d'anonymat, un diplomate avait critiqué la semaine dernière la conduite de l'enquête, estimant que la jeune femme avait été assassinée. Dans un message vocal envoyé à sa mère peu avant sa mort, Dina se plaignait d'être victime de racisme et disait craindre pour sa vie. « Ils refusent de me rendre le téléphone parce que je suis noire », racontait-elle en pleurs.