Une dizaine de personnes sont mortes et d'autres blessées, en l'espace de trois mois, à la suite d'engins explosifs de guerre abandonnés lors des combats entre le M23 et les FARDC, dans les territoires de Nyiragongo, Rutshuru et Masisi (Nord-Kivu). L'ONG Synergie de lutte anti-mines (SYLAM) a livré ces statistiques, mardi 4 avril à Goma, lors de la journée internationale de sensibilisation contre les mines.
Selon le coordonnateur national de la SYLAM, Marrion Ngavho, un appui dans l'action de lutte anti-mines en RDC, s'avère indispensable en cette période où la partie Est fait face à la guerre.
« Nous avons d'autres engins explosifs de guerre liés aux combats qui se font dans (les territoires de) Rutshuru, Beni, Masisi, Nyirangongo. On y retrouve beaucoup de munitions telles que les grenades, des roquettes, les mortiers qui ont été préparés et abandonnés dans les écoles, sur les routes et dans les zones des combats », a déclaré Marrion Ngavho.
Selon lui, la RDC compte une trentaine de champs des mines, dont sept au Nord-Kivu.
Ces engins explosifs qui continuent à faire des victimes, a-t-il alerté, demeurent un véritable danger permanent pour les populations locales.
Marrion Ngavho a par ailleurs demandé à la communauté humanitaire de venir en aide aux actions de lutte anti-mines dans cette période de guerre dans l'Est du pays.