Médecins sans frontière (MSF) appelle à un sursaut de mobilisation pour faire face à la crise humanitaire au Nord-Kivu. Dans un communiqué publié mardi 4 avril, l'ONG parle de plus d'un million de personnes qui se sont déplacées ces douze derniers mois pour fuir les combats liés à la résurgence de la rébellion du M23.
MSF déplore que la réponse ne soit pas à la hauteur des besoins humanitaires.
Depuis le début de la crise, il n'y a que trois mille abris qui ont été construits pour environ quinze mille personnes déplacées.
Les latrines sont insuffisantes sur les sites. A peine un litre d'eau est distribué à chaque déplacé.
Raphael Piret note que la situation au Nord-Kivu reste alarmante :
« Il suffit de regarder les conditions indignes dans lesquelles les gens vivent aux abords de la ville de Goma, la capitale provinciale, pour se rendre compte que la réponse n'est pas à la hauteur des besoins. Pourtant, ce ne sont pas les organisations humanitaires qui manquent à l'est de la RDC ».
Le pire dans la zone M23
Dans la zone occupée par les rebelles, MSF est l'unique ONG humanitaire qui intervient dans le territoire de Rutshuru. En outre, dans cet espace, la mobilité est réduite dans la mesure où les lignes de front ont coupé des routes principales d'approvisionnement en médicaments et produits de première nécessité. Cette coupure des routes provoque ainsi un enclavement des milliers des familles qui y vivent encore.