Mis en place en janvier, le fonds de soutien patriotique a permis au Burkina Faso de récolter 7,8 milliards de FCFA. Il doit permettre de financer l'équipement, la solde et l'entraînement des volontaires de défense de la patrie via des taxes sur certaines marchandises et des contributions volontaires des Burkinabè. Mais ce montant est encore loin d'être suffisant.
Sur près de 8 milliards de FCFA levés, plus des trois quarts sont le fruit des prélèvements effectués par la Brakina/Sodibo, la première brasserie du pays. Puis viennent en seconde place les taxes sur les produits importés et les cigarettes, selon un premier point d'étape fait lors de la première session du Conseil d'orientation de ce fonds.
Les contributions volontaires mises en place après l'abandon d'un prélèvement obligatoire sur les salaires s'élèvent, elles, à 369 millions de FCFA, soit près de 5% du total mobilisé.
Le comité de gestion du FSP note « une bonne adhésion nationale ». Sur l'antenne de la RTB, la télévision publique, le ministre de l'Économie, Aboubacar Nacanabo a pourtant déploré, lundi soir, que « les entreprises burkinabè ne participaient pas assez à l'effort de guerre ».
« Ces 7 milliards sont une goutte d'eau par rapport aux besoins », selon un ancien membre des forces de défense et de sécurité qui estime qu'un VDP coûte au moins 60 000 FCFA par mois. Alors comment sont équipés les 50 000 VDP recrutés en novembre dernier ? « Ce n'est pas très clair, constate un observateur, ils sont souvent dotés par vagues et selon les missions. »
Lors de sa création en janvier, le FSP s'est fixé comme objectif de récolter 100 milliards de francs CFA sur un an.