Afrique: Infertilité - Une personne sur six touchée dans le monde

L'infertilité affecte les femmes et les hommes de la même manière, disent les experts.

Dans un rapport publié le 4 avril, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle à ce que la question de l'infertilité "ne soit plus mise de côté dans la recherche et les politiques de santé ".

L'OMS alerte sur l'ampleur de l'infertilité dans le monde. Si elle ne fait pas les gros titres, cette pathologie mériterait d'être prise à bras-le-corps par les différentes autorités de santé. L'infertilité "peut entraîner une détresse majeure, de la stigmatisation et des difficultés financières, affectant le bien-être mental et psychosocial des personnes concernées", rappelle l'organisation.

Le nombre conséquent de personnes qui en sont victimes dans le monde "montre la nécessité d'élargir l'accès aux soins [...] et de veiller à ce que cette question ne soit plus mise de côté dans la recherche et les politiques de santé", a souligné le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. Il s'agit, selon l'OMS, d'un véritable « problème sanitaire majeur » qui touche 17,8% de la population adulte des pays riches et 16,5% des pays à revenus faibles et intermédiaires.

Dans toutes les régions du monde

Si l'infertilité frappe "sans discriminations" dans toutes les régions, les milieux défavorisés en pâtissent le plus, indique l'OMS. "Des millions de personnes sont confrontées à des coûts de santé catastrophiques après avoir cherché à obtenir un traitement de l'infertilité", souligne la directrice du département Santé sexuelle et reproductive de l'OMS, Dr Pascale Allotey.

En novembre dernier, une étude publiée dans la revue scientifique "Human Reproduction Update" démontrait également que la qualité du sperme a chuté ces quarante dernières années. Le nombre de spermatozoïdes présents dans le liquide séminal a été divisé par deux durant ce laps de temps. Un déclin qui "se poursuit au XXIe siècle à un rythme accéléré ", note l'étude. Le sujet est encore peu étudié et les solutions restent insuffisamment financées et inaccessibles pour beaucoup en raison des coûts élevés, de la stigmatisation sociale et de la disponibilité limitée.

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Or, la proportion des personnes touchées montre la nécessité d'élargir l'accès aux soins relatifs à la fertilité et de veiller à ce que cette question ne soit plus mise de côté dans la recherche et les politiques de santé, afin que des moyens sûrs, efficaces et abordables d'atteindre la parentalité soient disponibles pour ceux qui le souhaitent.

« Système reproducteur masculin ou féminin »

« La procréation s'accompagne d'une pression sociale importante. Dans des pays, la grossesse reste essentielle à la perception de la féminité et de ce qu'est un couple. L'échec est souvent stigmatisé », a déclaré la directrice à l'OMS du département Santé sexuelle et reproductive, le Dr Pascale Allotey. L'OMS appelle les pays à développer les solutions pour la prévention, le diagnostic et le traitement de l'infertilité - y compris les technologies de procréation assistée telles que la fécondation in vitro.

Bien que le nouveau rapport présente des données attestant de la « forte prévalence mondiale » de l'infertilité, il met en évidence un manque de données dans de nombreux pays, notamment en Afrique, en Méditerranée orientale et en Asie du Sud-Est. Il appelle les pays à faire en sorte que davantage de données sur l'infertilité, ventilées par âge et par cause, soient disponibles pour aider à quantifier le problème ainsi qu'à savoir qui a besoin de soins de fertilité et comment les risques peuvent être réduits.

Eviter les polluants, bannir les drogues

Les effets de nombreux polluants (bisphénols, phtalates, parabènes, éthers de glycol, composés perfluorés, etc) que l'on retrouve dans les fluides corporels de la plupart des humains sur la planète font partie des causes de l'infestilité. Autre fléau : une mauvaise santé et la consommation de drogues participent également à altérer la fertilité. Enfin, l'endométriose, certains cancers et maladies chroniques, certains facteurs génétiques interviennent également dans ce processus.

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