Cote d'Ivoire: Reportage / Man - 20 ans après la crise, comment le leadership du Président Ado à repositionner la capitale du Tonkpi

Située à environ 570 km d'Abidjan par la route et 455 km par avion, Man est une grande ville de l'ouest de la Côte d'Ivoire et le chef-lieu de la région du Tonkpi. Après avoir été dévasté par les différentes crises qu'a connues la Côte d'Ivoire, la cité montagneuse est passée de l'obscurité à la lumière.

A l'ouest de la Côte d'Ivoire, Man est l'une des plus des villes les plus importantes. Parmi ses attraits touristiques, il faudrait, outre ses 18 montagnes et la forêt sacrée, citer l'incontournable cascade, les ruisseaux et le pont de lianes. Au-delà de ses attraits touristiques, la ville de Man était, hier, l'une des destinations les plus prisées de la Côte d'Ivoire. Infrastructures sociales, éducatives, économiques et touristiques, cette ville n'avait rien à envier aux grandes métropoles du pays. Mais, Man va sombrer à cause des crises qui ont martyrisé le pays.

Quand la crise dégrade la ville

En 2002, la Côte d'Ivoire connaît une crise militaro-politique est très dévastatrice pour certaines villes du pays, dont Man. Tous les secteurs étaient profondément touchés à telle enseigne que la ville était classée parmi les plus pauvres de toute la Côte d'Ivoire. Dans un passé récent, parler de Man était quasi-impossible, la seule chose qu'on retenait de cette ville, c'était son manque de structures sanitaires adéquates, de routes, d'infrastructures sociales digne de ce nom. Même le secteur du tourisme avait pris du plomb dans l'aile. Tout était à refaire pour le décollage de de Man qui compte au moins 241 960 habitants (Rgph 2021). Après la crise, l'administration revenait peu à peu, les structures décentralisées aussi.

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Mais au niveau du tourisme et de l'embellie de la ville, rien n'avait évolué. Pour les plus pessimistes, Man ne redeviendrait plus cette destination prisée qu'elle était autrefois. Plus de routes, plus d'hôtels respectables, plus de commodités, aucune infrastructure sociale adéquate, pas de marché, institutions bancaires inexistantes, aucune grande surface... Voici ce à quoi ressemblait Man 15 ans en arrière. Ce triste décor a favorisé le phénomène de l'immigration irrégulière vers l'Occident. Désespérés, des centaines de jeunes Manois ont préféré tenter l'aventure de la traversée. La ville devenait progressivement l'ombre d'elle-même. Le commerce, activité phare de Man, continuait avec son corollaire de trafics et de marchés illicites. Bref, la belle cité d'antan sombrait véritablement.

ADO, le nouveau souffle

L'arrivée du chef de l'Etat va booster les choses. Lors de son premier passage dans le Tonkpi, ADO avait annoncé un plan Marshall pour le Tonkpi. C'est ainsi que tous les secteurs ont été passés au peigne fin pour restaurer cette région. L'eau, la santé, l'électricité, les projets sociaux, l'éducation, les routes, tous les secteurs ont été touchés pour un redémarrage de la région du Tonkpi. Les populations, qui étaient à un seuil de pauvreté très bas, sont aujourd'hui en train de sortir de leur précarité. Ces infrastructures, quoiqu'on dise, ont métamorphosé la vie de toutes les populations à si bien que la région du Tonkpi a pris son décollage et fait son retour définitif dans le concert des nations. Oui, la région du Tonkpi est enfin de retour avec ses belles montagnes, son sous-sol riche, son café, son cacao et ses attraits touristiques impressionnants. Sous l'impulsion du chef de l'Etat, Man va renaître. Les élus vont commencer à se mettre à la tâche et tout va commencer à redevenir normal.

La ville renaît de ses cendres

Aujourd'hui, la ville de Man a fière allure. Elle est redevenue la capitale de la région du Tonkpi. Le grand « Yacoubadougou Paris » is back. Grâce au chef de l'Etat, plusieurs grandes rues de la ville ont reçu des couches du bitume reliant ainsi de nombreux quartiers périphériques et non des moindres. Le retour de l'administration a été un élément déclencheur de ce décollage. Tous les services décentralisés sont désormais de retour dans la capitale du Tonkpi. Côté infrastructure, la ville s'est dotée aujourd'hui d'un hôtel de ville moderne grâce au maire Aboubakar Fofana donnant ainsi une autre dimension à cette commune. L'IPS- Cgrae, le Fdfp, le nouveau CHR de Man ont redonné un autre éclat à la ville.

Côté gastronomie, l'on note le retour de restaurants et pâtisseries huppés qui font la fierté des Manois. De même, de grands supermarchés, dont des enseignes internationales, ont pris leurs quartiers à Man. Dans le domaine de l'hôtellerie, l'offre d'hôtels de qualité a également augmenté. Ce n'est pas tout, car sous la houlette du maire Aboubakar Fofana, la ville va se doter de l'un des plus grands marchés modernes de Côte d'Ivoire. Un ouvrage que Man attend depuis 1997 après l'incendie de l'ancien marché. Au niveau de l'éducation, la mairie a construit 9 nouvelles écoles dans des quartiers qui n'en avaient pas. Côté sécuritaire, la capitale du Tonkpi accueille trois commissariats et une préfecture de police, un escadron mobile, un détachement de la gendarmerie routière, une brigade de gendarmerie, le groupement d'intervention mobile, avec l'office national de la protection civile. Que dire des acquis touristiques dont la forêt des singes, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO ; les cascades naturelles de Zadepleu qui attirent, aujourd'hui, beaucoup de touristes.

Toutefois, l'absence d'infrastructures culturelles tache cette embellie. L'ancien cinéma Olympia a été cédé aux commerçants pour en faire des magasins. Le centre de culturel intégré tarde à sortir de terre. Conséquence, les grands spectacles ont lieu au stade ou dans les salles de conférence. A cela s'ajoute l'extension du bitume dans certains quartiers de la ville. Malgré ces handicaps, Man est redevenue la capitale du District des Montagnes ; l'une des villes les plus prisées de Côte d'Ivoire. Une preuve que la ville est bel et bien dans le train de l'émergence du Président Alassane Ouattara.

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