En Centrafrique, le personnel de la Société centrafricaine des transports fluviaux (Socatraf) sont en grève pendant 21 jours, jusqu'au 4 mai. Les travailleurs réclament de la compagnie le paiement de trois mois d'arriérés de salaire et les primes de transports journaliers. L'arrêt de travail risque d'avoir un impact sur l'approvisionnement du pays en produits pétroliers, la principale activité de la Socatraf.
Ici, au port Amont, au bord de la rivière Oubangui, les portes des bureaux sont systématiquement fermées. Les bateaux et les baleinières sont cloués à la berge. À l'aide d'un sifflet, l'une des grévistes exprime son mécontentement :
« À ce jour, nous totalisons trois mois d'arriérés de salaire. Là, nous démarrons une grève de 21 jours ; après avoir fait une grève de trois jours, il n'y avait pas eu de solution. Nous avons fait une grève de huit jours, il n'y avait pas eu de solution. Et là, maintenant, nous entamons une grève de 21 jours pour que les autorités de ce pays bougent, et comprennent que c'est très important de trouver une solution à cette grève. »
Ce mouvement de contestation peut potentiellement créer une crise de carburant, selon Emmanuel Koffi, capitaine de bateau à la Socatraf :
« Ça va avoir un impact directement sur la préparation de la prochaine campagne de navigation, parce que notre principale activité, ici, c'est le ravitaillement du pays en hydrocarbure, donc on doit faire un travail de préparation au niveau de la Socatraf, en ce qui concerne les unités fluviales. Présentement, il n'y a pas de travail, ce qui veut dire que la campagne fluviale concernant le ravitaillement du pays en hydrocarbures va être directement impacté. »
Contactés, les responsables de la Socatraf n'ont pas souhaité réagir pour le moment. Selon les mécontents, si rien n'est fait, la grève sera maintenue jusqu'à satisfaction de leur demande.