Une conversation top secret entre le Président de la République et le SEG s'est ébruitée sur Facebook, le 24 mars. Une dizaine de présumés coupables sont enquêtés.
Violation du secret et atteinte à la sûreté. Le général de brigade Mbina Nonos Mamelison, directeur de la police judiciaire (DPJ) de la gendarmerie nationale a parlé de ces infractions imputables au(x) présumé(s) auteur(s) de la divulgation de la conversation hyper confidentielle entre le président de la République Andry Rajoelina et le secrétaire d'État chargé de la
gendarmerie nationale (SEG), Serge Gellé. Il s'est référé à deux articles du code pénal en communiquant à la presse, hier, au Toby Ratsimandrava. L'enquête va à grande vitesse. L'étau se resserre maintenant autour de dix ou quinze suspects. Le DPJ a expliqué que le SEG a envoyé dans un groupe WhatsApp de la gendarmerie l'enregistrement sonore dans le but de transmettre un ordre à ses subordonnés. Au moins, quatre-vingt personnes, composées de gendarmes, civils et autres frères d'armes sont membres dans ce groupe d'où la conversation a été soutirée pour ensuite être partagée sur les réseaux sociaux.
Ces plusieurs dizaines d'individus ont été interrogés l'un après l'autre. Le résultat de l'enquête technique menée conjointement par le DJP, la direction du système d'information et des télécommunications (DSIT) et le service de lutte contre la cybercriminalité s'est intéressé aux quinze d'entre eux. L'investigation plus approfondie permettra de démasquer le(s) véritable(s) indiscret(s).
Désolidarisé
« Je ne vais pas révéler le(s) nom(s) de(s) personne(s) car nous respectons le secret de l'enquête et la présomption d'innocence...Ce que je peux dire, c'est que d'ici peu, dans quatre jours ou une semaine, l'enquête s'achèvera complètement. A ce moment-là, nous donnerons tous les détails du résultat de l'enquête », déclare le général Mbina Nonos Mamelison. Les faits observés lors de la commémoration de l'insurrection pour l'indépendance du 29 mars portent tout de suite à croire que le président de la République Andry Rajoelina s'est désolidarisé du SEG, sûrement à cause de l'histoire de fuite.
Le SEG aurait été empêché d'effectuer la revue avec le locataire d'Iavoloha. Dans leur conversation, le chef suprême des Armées réclame au SEG l'ouverture d'une enquête et la prise des sanctions contre les manifestants agresseurs d'un conducteur de tricycle qui portait un tee-shirt Numéro 13, à Sambava. Il lui a également demandé des explications sur les bavures des gendarmes déployés lors d'une récente grève estudiantine à Vontovorona. Cet enregistrement a fait le tour des réseaux sociaux tout comme les précédents sonores scandaleux épinglant un ancien garde des Sceaux, la femme d'un huissier, le gouverneur de la Sofia...