L'Alliance pour le Changement dénonce avec la dernière énergie la détention de son Président national, Jean-Marc Kabund, à la prison centrale de Makala. Ce parti politique juge anormal que l'ancien vice-président de l'Assemblée nationale croupisse en prison sans être condamné en bonne et due forme.
Au cours d'un point de presse organisé le week-end dernier, Ghislain Mwanji Kayembe, porte-parole du parti, a haussé le ton pour réclamer l'assignation en résidence surveillée du surnommé Maitre-nageur, conformément à la décision de la Cour de cassation prononcée il y a près de neuf mois. Car, d'après son parti, Jean-Marc Kabund est un otage politique du régime en place. La bouche autorisée du parti a annoncé à l'occasion une marche ce lundi 03 avril pour remettre les pendules à l'heure et dire non à l'instrumentalisation de la justice.
«L'Alliance pour le Changement considère ces poursuites judiciaires et cette prise en otage de l'honorable Jean Marc Kabund-A-Kabund d'une violation intentionnelle de la Constitution, d'entrave manifeste à l'exercice démocratique et d'une démarche d'exclusion de notre leader à la prochaine élection présidentielle parce que le sachant être le challenger intraitable de Monsieur Félix Tshisekedi dans la course à la magistrature suprême. En réalité, le Président Jean Marc Kabund-à-Kabund n'est pas en détention préventive à la prison centrale de Makala, il est fait prisonnier politique, mieux dire un otage politique du régime de Monsieur Félix Tshisekedi, qui mérite d'être considéré en amont comme commanditaire de ce procès politique et en aval tenu pour responsable de l'obstruction que continue malheureusement de connaître cette ordonnance d'assignation à résidence surveillée rendue par les hauts juges de notre pays », a déclaré le porte-parole de l'Ach. A l'en croire, les avocats de Jean-Marc Kabund ont saisi la Cour constitutionnelle en inconstitutionnalité en contestant les nombres d'infractions retenues par le Procureur Général contre leur client suite au rejet par la Cour de cassation de l'exception d'inconstitutionnalité soulevée par la défense.
Jean-Marc Kabund est poursuivi pour avoir tenu, en juillet 2022, des propos qualifiés d'injurieux envers le Chef de l'Etat. C'était lors d'une conférence de presse tenue en sa résidence de Kingabwa.