Vaut mieux tard que jamais. Une date désormais pour la commémoration de la mémoire du prophète Simon Kimbangu. Cadeau signé Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, à la grande communauté kimbangiste et, pourquoi pas, à l'ensemble du peuple congolais d'autant plus que l'influence du prophète Simon Kimbangu reste répandue de partout à travers le monde et inspire des générations.
Cet acte mérite donc d'être salué à sa juste valeur. Cependant, après cette marque d'honneur, qu'est-ce qu'on fait ? Les congolais devraient se contenter seulement de cette journée du 06 avril de chaque année pour humer l'air du repos ? Kimbangu en question, qui est-il ? Qu'a-t-il fait durant sa vie et pourquoi cet honneur national ?
Tant de questions se posent après la publication de l'Ordonnance présidentielle ramenant le nombre de jours fériés en République démocratique du Congo à 10. Comme pour dire qu'au-delà du férié, les autorités du pays feraient mieux de penser à introduire l'histoire de Kimbangu dans le programme national de l'enseignement, aussi bien au niveau primaire qu'aux humanités, y compris le niveau supérieur et universitaire. Ou, à la limite, initier des programmes télés qui permettent aux congolais d'apprendre sur la vie du plus grand prophète noir. Si les asiatiques ont réservé un place de choix à leurs personnalités illustres, pourquoi pas les négro-africains ?
Si les coréens, chinois et japonais, vont plus loin pour vénérer leurs dieux traditionnels, qu'est-ce qui empêcherait à la RD Congo d'honorer ses fils qui ont marqué les temps... C'est peut être le moment propice pour la République démocratique du Congo de reprendre sa suprématie sur l'Afrique, celle-ci sur le monde entier, comme Kimbangu lui-même n'avait cessé de le prophétiser. Vive Kimbangu !