C'est un fait qui n'arrive pas tous les jours. Les arbitres de football affilié à la Ligue de football de Kinshasa (LIFKIN), en RDC, ont décrété lundi, un mouvement de grève de deux semaines sans sifflet sur toute l'étendue de la capitale, et ont dénoncé à travers une marche de colère, une politique à double vitesse en leur défaveur.

D'après eux, lorsqu'un arbitre commet une faute, la sanction c'est la radiation, soit de 36 mois de suspension, ou encore 24 mois, ou 12 mois minimum. Mais lorsqu'il s'agit d'un dirigeant, c'est 3 mois seulement au maximum, mais plus pire, c'est lorsqu'il s'agit d'un joueur, la sanction c'est de 4 matches ou 6 matches de suspension, ont-ils fait savoir dans leur mémorandum déposé à la Fédération congolaise de football association (FECOFA), se demandant pourquoi cette politique de deux poids deux mesures.

Les arbitres à Kinshasa ont toujours fait l'objet de plusieurs agressions et autres menaces, surtout lorsqu'il s'agit d'un match de tension entre les deux équipes. La goutte d'eau qui a débordé la vase, c'est la finale du tour préliminaire de la Coupe du Congo pour le compte de la LIFKIN, où l'arbitre Kabunza a été copieusement battu d'abord par les joueurs, suivi par les dirigeants et même par les supporteurs de l'équipe au terrain GD de Lemba. L'équipe s'appelle JSKP.

Vraiment très fâchés, les hommes en culottes noirs, ont à travers ce document, répertorié neuf matches dont ils ont fait l'objet d'agression corporelle.

Ainsi, ils ont demandé à la FECOFA de revisiter des sanctions infligées aux joueurs de manière générale, surtout ceux de l'OC les Elites, lors de la finale du tour préliminaire de la Coupe du Congo.

Ensuite, ils demandent également des garanties de sécurité avant, pendant et après les matches par l'organisateur des compétitions.