La RDC compte une trentaine de champs des mines sur l'étendue du territoire national dont neuf au Nord-Kivu. Ces engins explosifs continuent à faire des victimes et demeurent par conséquent un véritable danger permanent pour les populations locales.
Ces chiffres ont été donnés mardi 4 avril à Goma par l'ONG Synergie pour la lutte anti-mines (SYLAM), à l'occasion de ce la journée internationale de sensibilisation contre les mines et l'assistance à l'action anti-mines.
Selon le coordonnateur national de SYLAM, Marrion Ngavho, une dizaine de personnes sont mortes et d'autres blessées par les engins explosifs de guerre abandonnés ces trois derniers mois, notamment lors des combats entre le M23 et les FARDC dans les territoires de Nyiragongo, Rutshuru et Masisi, au Nord-Kivu.
Pour lutter contre les effets néfastes de ces engins, la SYLAM estime qu'un appui est indispensable dans l'action de lutte anti-mines en RDC, en cette période où la partie Est fait face à la guerre.
Marrion Ngavho fait l'état des lieux des mines et lance un plaidoyer à la communauté humanitaire :
« Les enquêtes amorcées il y a dix ans ont trouvé 37 champs de mines en République démocratique du Congo. Environ 14 ont été déjà déminés. Les zones où il y a ces mines, nous avons le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, le Tanganyika et une partie du Maniema. Parmi les 37 champs de mines, il y a 9 au Nord-Kivu dont deux seulement ont été déminés à Beni. A côté de ça, nous avons d'autres engins explosifs de guerre liés à tous, les combats qui se font à Rutshuru, Beni, Masisi, Nyiragongo ».
Marrion Ngavho ajoute qu'on retrouve beaucoup de munitions telles que les roquettes, les mortiers, les grenades qui ont été préparés pour être utilisés mais qui ont été abandonnés dans des écoles, sur les routes, dans les champs de combat et tout cela fait qu'il y ait des victimes.
Le coordonnateur du SYLAM demande enfin « à toute la communauté humanitaire de venir en aide aux actions de lutte antimine surtout en cette période où nous avons la guerre dans l'Est de la RDC ».