Les infirmiers de la zone de santé de Gbadolite (Nord-Ubangi) réclament le paiement, par le gouvernement, de leurs salaires et primes de risque. Parmi la centaine d'infirmiers en fonction, peu seulement sont payés.
Ces agents sanitaires disent vivre dans des conditions inhumaines avec leurs dépendants. Pourtant, indiquent-ils, ils sont constamment exposés aux maladies dans l'administration des soins aux malades et la manipulation de leurs effets.
La présidente du syndicat des infirmiers de la zone de santé de Gbadolite, Pascaline Dingo, demande une solution urgente :
« Quand on travaille, on a besoin de quelque chose. Nous prestons, mais tous les (agents) ne reçoivent pas leurs primes de risque ni leur salaire. C'est ce qui nous dérange. Nous voulons qu'on paye à tout le monde sa prime ou son salaire. Ça sera intéressant ! C'est notre souci. Nous sommes nombreux, plus de cent [infirmiers]. Il y en a peu seulement qui perçoivent leurs primes et leurs salaires. Nous vivons seulement, par la grâce de Dieu, par des primes locales et en fonction des fréquentations ».
Elle précise que cette prime locale varie entre 20 000 et 50 000 francs congolais (22 USD). « Mais, 20 000 francs pour un responsable, c'est vraiment insuffisant ! », fait-elle remarquer.
Son souhait est que le Chef de l'Etat puisse résoudre le problème du personnel de santé :
« Que tout le monde qui preste du 1er au 30 [du mois] puisse percevoir sa prime et son salaire. Moi, je suis payée après neuf ans. Il y a des gens qui ont commencé le travail avant moi, dix, onze, quinze ans, actuellement ils ne touchent rien. Et ça fait de la peine ! »