Le trafic est suspendu, depuis deux semaines, sur le tronçon Bunia-Mongwalu (Ituri), après que les miliciens de la CODECO ont abattu dix-sept passagers vers Bambou dans le territoire de Djugu.
Aucun véhicule ne fréquente le tronçon Nizi-Bambou-Kilo, qui est sous contrôle de ces assaillants ; malgré la présence de certains militaires FARDC.
Les passagers et les chauffeurs craignent d'exposer leurs vies pour ne pas subir le sort de dix-sept personnes innocentes qui ont été prises en otage à Bambou et tuées par CODECO.
Contraints au chômage, ces automobilistes demandent au gouvernement de garantir la sécurité sur cette route.
« L'Etat n'assure plus notre sécurité. Nous demandons à l'autorité de nous faciliter l'ouverture de cette route », a déclaré l'un d'eux.
Même décor à Mongwalu, où des dizaines de camions sont bloqués et ne peuvent retourner à Bunia.
La conséquence est que les prix de toutes les marchandises ont doublé dans plusieurs localités minières dans la zone.
Le bourgmestre de la commune de Mongwalu, Jean-Pierre Bikilisende indique que la vie est devenue difficile pour de nombreux ménagers de son entité:
« Depuis lors, il n'y a plus de trafic entre Bunia-Mongwalu. Et tout le monde a peur. Et depuis trois jours, la tension commence à monter. Il y a une flambée exponentielle des prix des biens et services. La solution est que l'Etat puisse imposer la paix ».
De son côté, le porte-parole de l'armée en Ituri rassure les usagers de cette route que les dispositions sont prises pour restaurer l'autorité de l'Etat dans cette partie de l'Ituri.