Madagascar: L'image du pouvoir ternie par un communiqué

Le communiqué, signé conjointement par la délégation européenne et différentes ambassades présentes à Madagascar, est un véritable camouflet adressé au ministre de l'Intérieur après son annonce portant réglementation de toutes les manifestations politiques et réunions publiques sur le territoire malgache et ne concernant pas les membres de l'Exécutif. Il survient après le tollé d'une grande partie de la classe politique s'indignant de cette décision restreignant dangereusement la liberté de réunion prescrite par la Constitution. Cela ternit, une fois de plus, l'image du régime en place qui n'en avait vraiment pas besoin.

L'image du pouvoir ternie par un communiqué

Certains observateurs avaient dit, dès la publication de l'annonce du ministre de l'Intérieu,r qu'il s'agissait d'une maladresse voire d'un excès de zèle de ce dernier. Elle était d'autant plus malvenue que la situation régnant à Madagascar est suivie de près par la communauté internationale. Cette dernière semble très sourcilleuse sur le respect de la démocratie et a parlé à plusieurs reprises de la tenue d'élections libres et transparentes. Elle est favorable à un dialogue entre les acteurs de la vie politique. Les initiatives prises par le FFKM ont été saluées unanimement. A huit mois de l'élection présidentielle, les partis politiques s'activent et commencent à dévoiler leur stratégie électorale.

Le pouvoir réagit en gênant voire en interdisant toutes les manifestations publiques. L'opinion commence à trouver cette attitude excessive. Un certain ressentiment s'exprime plus ou moins ouvertement. C'est dans ce contexte que le ministre de l'Intérieur a fait son annonce. Sur les réseaux sociaux, les posts sont très sévères à son égard. L'ancien président Marc Ravalomanana stoppé par un barrage du côté de Manjakandriana n'a pas mâché ses mots. L'image du pouvoir actuel est passablement ternie. Tout le monde attend de voir la manière dont il va essayer de rectifier le tir.

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